Aux termes de la nouvelle Constitution, promulguée en novembre et permettant à M. Sassou Nguesso de briguer un nouveau mandat, la présidentielle devait avoir lieu en juillet 2016. Le président a justifié sa volonté d'anticiper le scrutin par la nécessité de mettre en oeuvre "la nouvelle dynamique" institutionnelle.
"Le conseil des ministres sera rapidement amené à convoquer le corps électoral plus tôt que prévu, afin que l'élection présidentielle se tienne dans le courant du premier trimestre de l'année 2016", a déclaré M. Sassou Nguesso.
Le président a annoncé également l'élaboration "d'un avant-projet de loi électorale qui définit les nouvelles dispositions sur la préparation, l'organisation et le déroulement des élections dans notre pays".
Honoré Sayi, député de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), premier parti de l'opposition, a qualifié l'annonce présidentielle de "chronique d'une actualité presque déjà annoncée".
"Vu le temps imparti, est ce que nous aurons toute la latitude de mener la campagne et avec quels moyens ?" s'est-il interrogé, émettant des craintes sur "l'objectivité" et "la transparence" de cette présidentielle.
La nouvelle Constitution a été adoptée lors du référendum du 25 octobre, dont l'opposition a rejeté les résultats comme une "tricherie".
Elle a fait sauter les deux verrous interdisant à M. Sassou Nguesso de briguer un troisième mandat présidentiel en 2016 : la limite d'âge et celle du nombre des mandats.
Âgé de 72 ans, M. Sassou Nguesso cumule 31 ans à la tête du Congo, petit pays d'Afrique centrale de 4,4 millions d'habitants.
Il a dirigé le Congo à l'époque du parti unique, de 1979 jusqu'aux élections pluralistes de 1992, qu'il a perdues. Revenu au pouvoir par les armes en 1997, il a été élu président en 2002 et réélu en 2009.
Avec AFP