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Satisfaits par l'investiture de Félix Tshisekedi, 600 rebelles déposent les armes


Des femmes congolaises portent des sacs de nourriture sur leurs têtes lors d'une distribution de nourriture à Kasala, dans la région agitée du Kasaï, RDC, 25 octobre 2017.
Des femmes congolaises portent des sacs de nourriture sur leurs têtes lors d'une distribution de nourriture à Kasala, dans la région agitée du Kasaï, RDC, 25 octobre 2017.

Six cents rebelles d'une milice responsable, avec les forces de sécurité, de violences ayant fait 3.000 morts au Kasaï (centre) ont déposé les armes, satisfaits par l'investiture de Félix Tshisekedi comme président de la République démocratique du Congo, a-t-on appris samedi des autorités locales.

"Ces 600 miliciens ont répondu à notre appel en faveur de la paix. Nous avons un nouveau président, nous devons tous le soutenir. Je prie tous ceux qui sont encore en brousse de sortir et de déposer les armes", a déclaré à la presse Denis Kambayi, gouverneur du Kasaï-central.

Le nombre total de ces miliciens est estimé à quelque 1.700 par les autorités.

"Nous sommes venus déposer les armes car pour nous la guerre est finie. Le peuple a pris le pouvoir avec l'élection de Félix Tshisekedi, plus rien ne justifie la guerre", a déclaré à l'AFP Raphaël Kabeya qui se présente comme le superviseur des miliciens sur l'axe Kananga-Bunkonde (Kasaï-central).

Ces miliciens, qui portaient des bandeaux rouges autour de la tête, ont déposé auprès du gouverneur du Kasaï-central des fusils AK 47 et des fusils de chasse calibre 12, des machettes, des bâtons, des flèches, des couteaux, des statuettes et des amulettes, a constaté un correspondant de l'AFP.

Ensuite, ils se sont rendus au siège local de l'UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), le parti de Félix Tshisekedi, lui-même natif de la région du Kasaï (centre), selon le journaliste.

Entre septembre 2016 et octobre 2017 quatre provinces du centre de la RDC (Kasaï, Kasaï-central, Kasaï-oriental et Lomami) avaient basculé dans la violence avec l’insurrection de la milice politico-mystique Kamuina Nsapu, du nom d'un chef coutumier tué dans une opération des forces de sécurité contre sa résidence le 12 août 2016.

"Nous avons manifesté notre volonté de mettre fin au conflit armé. Nous demandons à nos frères +Bana Mura+ (la milice rivale soutenue par les autorités, selon un rapport de l'ONU), de remettre leurs armes pour sceller la réconciliation", a encore déclaré M. Kabeya.

Le même mouvement de reddition a été constaté à Tshikapa, dans la province voisine du Kasaï, selon plusieurs témoins contactés par l'AFP.

Mais "la prise en charge de ces miliciens n'est pas assurée à Kananga et à Tshikapa. Ce qui risque de compromettre ce processus de reddition volontaire", a déploré Monique Ngalula, responsable locale de l'ONG Cadre de concertation des femmes congolaises (Cafco).

Le 15 janvier, 50 chefs miliciens Kamuina Nsapu, qui se disaient satisfaits des résultats de la présidentielle, s'étaient rendus aux autorités.

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