Ultimes efforts de l’administration Obama pour défendre une pratique qui a suscité des remous dans la presse et dans le public en général, ces derniers jours. Il s’agit de la saisie automatique par l’Agence nationale de sécurité (NSA) des données téléphoniques de plusieurs millions d’Américains.
Pour se justifier, le gouvernement s’est réfugié derrière un argument suprême, maintes fois utilisé sous le régime de son prédécesseur, George W. Bush : les exigences de la lutte contre le terrorisme. Se prononçant sous couvert d’anonymat, un haut responsable de l’administration a déclaré que cette pratique constitue « un outil crucial pour la protection de la nation contre les menaces terroristes ».
La collecte des données téléphoniques de particuliers permet, dit ce responsable, de découvrir si des terroristes connus ou présumés ont eu des contacts avec des gens qui pourraient être impliqués dans des activités terroristes.
Cette affaire, que des organes de presse qualifient de scandale, fait suite à la révélation dans les colonnes du journal britannique The Guardian d’une ordonnance de justice émise secrètement en avril dernier, approuvant la collecte d’informations.
L’ordonnance semble exiger de l'opérateur américain Verizon la fourniture quotidienne à la NSA de toutes les données d’appels à l’intérieur des États-Unis et vers d’autres pays. Le tribunal n’a apparemment pas obligé Verizon à révéler le contenu de ces appels. Les représentants de la compagnie téléphonique n'ont fait aucun commentaire sur cette pratique.
Celle-ci attire les critiques de groupes d'intérêt public et de défense des libertés civiles qui se sont opposés aux vastes pouvoirs de surveillance que les lois américaines accordent aux autorités.
Des analystes se demandent aussi si les pratiques, comme celle au cœur de cette affaire, produisent l’effet souhaité.
« Ce programme fait partie d’une réaction démesurée au terrorisme », affirme Jim Harper de l’institut CATO. « Il ne permettra pas vraiment d’identifier des terroristes, mais en fin de compte nous verrons des usages assez nocifs pour nos droits à nous tous, les droits à la confidentialité de tous les citoyens américains respectueux de la loi, droits garantis par le 4e Amendement de la Constitution, » poursuit le directeur des études sur la politique de l’information à l’institut CATO.
Selon la presse, l’ordonnance du tribunal se fonde sur l’article 215 du Patriot Act, cette loi antiterroriste votée par le Congrès américain suite aux attentats du 11 septembre 2001. En 2011, le président Barack Obama a prolongé, pour une période de quatre ans, certains aspects clés de cette loi, y compris ceux permettant la mise sur table d’écoute, l’examen des livres de certaines entreprises, après autorisation de la Justice, et la surveillance de citoyens étrangers susceptibles d’agir seuls dans la planification d’attentats.
Pour les critiques du Patriot Act, comme le directeur adjoint des Affaires judiciaires de l’American Civil Liberties Union (ACLU), Jameel Jaffer, c’est un programme alarmant en vertu duquel des gens innocents ont été constamment épiés par le gouvernement.
Même l’ancien vice-président Al Gore a réagi sur Twitter disant : « A l’heure du numérique, la confidentialité doit être une priorité. »
Pour se justifier, le gouvernement s’est réfugié derrière un argument suprême, maintes fois utilisé sous le régime de son prédécesseur, George W. Bush : les exigences de la lutte contre le terrorisme. Se prononçant sous couvert d’anonymat, un haut responsable de l’administration a déclaré que cette pratique constitue « un outil crucial pour la protection de la nation contre les menaces terroristes ».
La collecte des données téléphoniques de particuliers permet, dit ce responsable, de découvrir si des terroristes connus ou présumés ont eu des contacts avec des gens qui pourraient être impliqués dans des activités terroristes.
Cette affaire, que des organes de presse qualifient de scandale, fait suite à la révélation dans les colonnes du journal britannique The Guardian d’une ordonnance de justice émise secrètement en avril dernier, approuvant la collecte d’informations.
L’ordonnance semble exiger de l'opérateur américain Verizon la fourniture quotidienne à la NSA de toutes les données d’appels à l’intérieur des États-Unis et vers d’autres pays. Le tribunal n’a apparemment pas obligé Verizon à révéler le contenu de ces appels. Les représentants de la compagnie téléphonique n'ont fait aucun commentaire sur cette pratique.
Celle-ci attire les critiques de groupes d'intérêt public et de défense des libertés civiles qui se sont opposés aux vastes pouvoirs de surveillance que les lois américaines accordent aux autorités.
Des analystes se demandent aussi si les pratiques, comme celle au cœur de cette affaire, produisent l’effet souhaité.
« Ce programme fait partie d’une réaction démesurée au terrorisme », affirme Jim Harper de l’institut CATO. « Il ne permettra pas vraiment d’identifier des terroristes, mais en fin de compte nous verrons des usages assez nocifs pour nos droits à nous tous, les droits à la confidentialité de tous les citoyens américains respectueux de la loi, droits garantis par le 4e Amendement de la Constitution, » poursuit le directeur des études sur la politique de l’information à l’institut CATO.
Selon la presse, l’ordonnance du tribunal se fonde sur l’article 215 du Patriot Act, cette loi antiterroriste votée par le Congrès américain suite aux attentats du 11 septembre 2001. En 2011, le président Barack Obama a prolongé, pour une période de quatre ans, certains aspects clés de cette loi, y compris ceux permettant la mise sur table d’écoute, l’examen des livres de certaines entreprises, après autorisation de la Justice, et la surveillance de citoyens étrangers susceptibles d’agir seuls dans la planification d’attentats.
Pour les critiques du Patriot Act, comme le directeur adjoint des Affaires judiciaires de l’American Civil Liberties Union (ACLU), Jameel Jaffer, c’est un programme alarmant en vertu duquel des gens innocents ont été constamment épiés par le gouvernement.
Même l’ancien vice-président Al Gore a réagi sur Twitter disant : « A l’heure du numérique, la confidentialité doit être une priorité. »