Le ministre, représentant de l'aile la plus à droite de la coalition gouvernementale qui menaçait de claquer la porte, a conclu un accord début juillet avec la chancelière Angela Merkel prévoyant de renvoyer les demandeurs d'asile déjà enregistrés ailleurs dans l'UE vers le pays d'entrée, et à défaut de les refouler vers l'Autriche voisine. Cela suppose la conclusion d'accords bilatéraux avec les partenaires européens.
Il espère y voir "plus clair" dans les prochains jours sur la possibilité de conclure de tels accords.
"Les discussions se déroulent dans un bon climat", a-t-il confié à la télévision publique ARD. "Mais au bout du compte, les chefs de gouvernement pourraient avoir à se parler en raison de la complexité" du sujet.
Si la Grèce a laissé entendre qu'elle était prête à accepter d récupérer certains migrants, l'Italie, par la voix de son ministre de l'Intérieur Matteo Salvini (Ligue, extrême droite) a dit vouloir d'abord un renforcement du contrôle des frontières extérieures de l'UE avant tout accord sur les migrants déjà présents sur le territoire européen.
La Grèce et l'Italie, principales portes d'entrée des migrants en Europe, considèrent également que si elles devaient accepter le renvoi de migrants qui y ont été enregistrés, l'Allemagne devrait en accepter de son côté.
Mais pour Horst Seehofer, les migrants qui seraient acceptés ne sauraient être plus nombreux que ceux qui seraient refoulés vers d'autres pays européens.
Le bras de fer entre Angela Merkel et Horst Seehofer pourrait resurgir à tout moment, car en toile de fojnd figure l'élection régionale en Bavière en octobre, où le parti CSU de M. Seehofer risque de perdre sa majorité absolue en raison de la percée attendue de l'extrême droite.
Avec AFP