"La population organise déjà des deuils par ci par là car il y a huit pirogues occupées par deux pêcheurs chacune qui manquent à l'appel", a déclaré à l'AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni, dans le Nord-Kivu (est de la RDC). "Il y a chasse à l'homme de la part de la marine ougandaise. Impossible même d'aller chercher les corps des pêcheurs congolais tués par les Ougandais. Nous allons négocier pour mettre un terme" à ces tensions.
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Une délégation composée du directeur de cabinet du ministre congolais de la Pêche, d'un délégué du gouvernement provincial du Nord-Kivu, de l'administrateur du territoire de Beni, des président de la société civile et de celui de l'association des pêcheurs de Kyavinyonge, a quitté lundi cette localité pour la capitale ougandaise, Kampala.
"Nous allons à Kampala pour négocier afin que tout rentre à la normale car nous vivons des activités du lac", a déclaré à l'AFP Jonas Kataliko, président de l'association des pêcheurs de Kyavinyonge, un village de la rive congolaise du lac Édouard.
Privé du lac Édouard, la vie à Kyavinyonge, village congolais au bord du lac Edouard, est devenue difficile, ont témoigné des habitants interrogés par l'AFP.
Samedi, sept pêcheurs congolais avaient été tués par la marine ougandaise en représailles de la mort de quatre militaires et trois civils ougandais dans un affrontement entre les patrouilles des armées de ces deux pays sur les eaux du lac Édouard.
Les relations entre la RDC et l'Ouganda sont problématiques sur fond de partage des ressources énergétiques du lac Édouard notamment où des accrochages se sont multipliés depuis le début de cette année.
Avec AFP