"La Fifa veut m'exclure à vie, sans que je sois écouté", a estimé Warner, 72 ans, dans un communiqué.
"Mais je ne crois pas que cela serve de distraction aux problèmes actuels de la Fifa, ainsi que la Fifa le souhaiterait", a ajouté l'ancien patron de la Confédération d'Amérique du nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf) et encore président de la Fédération des Caraïbes (CFU) jusqu'à ce mardi matin.
"En tenant compte de ce qui est en train de se passer à Zurich avec Joseph Blatter, je suppose que ce n'est pas une coïncidence", a-t-il indiqué, en référence à l'enquête ouverte par la justice suisse contre le président de la Fifa.
La commission d'éthique de la fédération a mis fin mardi à la carrière de Warner : l'ancien vice-président de la Fifa, l'homme avec qui Blatter aurait signé un contrat défavorable à la Fifa selon la justice suisse, a été suspendu "à vie de toute activité liée au football", pour avoir "proposé ou accepté des paiements illégaux", autrement dit des pots-de-vin.
Jack Warner est toujours sous le coup d'une demande d'extradition des Etats-Unis. Arrêté à Port d'Espagne, fin mai, il attend l'audience de la justice trinidadienne sur son dossier, prévue le 2 décembre.
Il fait partie des neuf dirigeants du football mondial interpellés le 27 mai, avec cinq hommes d'affaires, à la demande des autorités américaines, pour avoir perçu quelque 150 millions de dollars de pots-de-vin et de rétrocommissions depuis le début des années 1990.
Selon les accusations des enquêteurs américains, M. Warner, désormais député dans son pays, aurait notamment encaissé une large partie d'un versement de 10 millions de dollars fait par l'Afrique du Sud à la CFU, en échange de trois voix pour obtenir l'organisation du Mondial-2010.
M. Warner a toujours rejeté ces accusations, parlant notamment de complot pour aider ses adversaires politiques locaux à Trinité-et-Tobago.
Avec AFP.