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Lancement de la semaine nationale de la femme tchadienne


Maître Nomaye Clarisse, avocate au barreau du Tchad, le 8 mars 2020. (VOA/André Kodmadjingar).
Maître Nomaye Clarisse, avocate au barreau du Tchad, le 8 mars 2020. (VOA/André Kodmadjingar).

Au Tchad, les femmes de toutes couches sociales à l’instar des autres femmes du monde ont célébré la journée internationale de la femme couplée à la semaine nationale de la femme tchadienne.

La "Semaine nationale de la femme tchadienne" (SENAFET), instituée 1990, s’étale sur 7 jours. C'est une période de réflexion et d’analyse de la contribution de la femme au développement du Tchad.

Les Tchadiennes ont célébré la journée internationale de la femme
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En couplant cet événement à la journée internationale de la femme qui s’inscrit dans une perspective mondiale, les autorités tchadiennes établissent un cadre idéal qui permet aux femmes de réclamer des meilleures conditions de vie et l’égalité.

Maître Nomaye Clarisse, avocate au barreau du Tchad et présidente de l’Association des écrivains tchadiens d’expression française, déplore le fait qu’à "chaque 8 mars, les femmes prennent d’assaut les débits de boisson pour s’amuser parce qu’elles se disent que c’est leur fête, non ce n’est pas votre fête". Et de préciser: "c’est le jour où les femmes sont censées réclamer une condition humaine".

Titimbaye Mariam Tchéré, directrice de la promotion de la femme dans les années 90 qui a lancée les toutes premières activités de la semaine nationale de la femme dans le pays, estime qu’après trois décennies, Il y a un impact positif sur la vie de la femme tchadienne surtout sur le plan administratif même s’il reste beaucoup à faire.

Chiffres à l’appui, elle renseigne qu’en 1982, "il y avait une seule femme ministre jusqu’en 1990. Mais après 1990, il y a eu beaucoup des femmes. De trois, on est passé à 6 et il y a beaucoup des femmes qui sont passées à des hautes institutions".

Bourkou Louise Ngaradoumri, leader politique, le 8 mars 2020. (VOA/André Kodmadjingar).
Bourkou Louise Ngaradoumri, leader politique, le 8 mars 2020. (VOA/André Kodmadjingar).

Pour Bourkou Louise Ngaradoumri, femme politique, l’institutionnalisation d'une semaine nationale a libéré la femme tchadienne du poids de la tradition et de la dépendance.

"Avant, quand le mari décède, la femme est chassée de la concession comme une malpropre par sa belle-famille pour recommencer une nouvelle vie après 30 ou 40 ans de mariage. Mais maintenant il y a les textes qui couvrent toutes ces discriminations et c’est grâce à la SENAFET", indique Bourkou Louise.

Pour beaucoup de Tchadiens, il faut redimensionner les activités de la semaine nationale en sortant du folklore pour poser des actes concrets. Sinon elle sera vidée de son sens.

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