"Un corps a été retrouvé aujourd'hui (jeudi) et cela porte le bilan à 14" personnes tuées dans la forêt de Bayotte, proche de Ziguinchor, principale ville de Casamance, a déclaré le porte-parole, le colonel Abdou Ndiaye.
Le bilan officiel de la tuerie, dont les auteurs sont toujours recherchés, était jusqu'ici de 13 morts, dont trois ressortissants de Guinée-Bissau, et d'une demi-douzaine de blessés.
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Selon les observateurs, le mobile du massacre pourrait être lié à l'exploitation illicite du bois précieux dans cette région touristique et agricole située entre la Gambie et la Guinée-Bissau.
"Le corps qu'on nous a présenté ce matin est bel et bien celui de mon frère. Il avait l'habitude d'aller chercher du bois de chauffe" dans la forêt, a déclaré à l'AFP un membre de la famille du défunt, un homme de 52 ans dont les proches avaient signalé la disparition depuis samedi.
Il a été inhumé quelques heures plus tard à Ziguinchor en présence du chef d'Etat-major de l'armée, le général Cheikh Guèye, et d'autres responsables militaires, a constaté un correspondant de l'AFP.
Soupçonné d'être impliqué, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), rébellion armée qui lutte depuis 1982 pour l'indépendance, a condamné le massacre et pointé du doigt des responsables administratifs et militaires locaux "à la tête d'un vaste réseau de coupe clandestine et de vente illicite de bois de teck".
La tuerie s'est produite quelques jours après un appel lancé par le président Macky Sall à la rébellion pour faire "le pas décisif vers la paix définitive, une paix sans vainqueur ni vaincu".
En 35 ans, le conflit en Casamance a fait des milliers de victimes civiles et militaires, notamment à cause des mines, ainsi que des milliers de déplacés, et ravagé l'économie de la région.
Avec AFP