Placés en garde à vue mardi, les trois journalistes s’étaient présentés mercredi au parquet pour violation du secret dans deux affaires distinctes, concernant la défense et la justice, selon l’AFP qui cite leurs groupes de presse.
Alioune Badara Fall, directeur de publication du quotidien privé L'Observateur, et Mamadou Seck, reporter au même journal, ont été placés en garde à vue mardi, puis présentés mercredi au parquet qui les a de nouveau convoqués jeudi, a indiqué à l'AFP un responsable du Groupe Futurs Médias, qui édite ce journal.
Il leur est reproché un article publié en mai sur la sélection et la composition du contingent de 2.100 soldats que le Sénégal a décidé d'envoyer en Arabie saoudite en soutien aux opérations de ce royaume au Yémen. Le déploiement de ce contingent n'était pas encore effectif jeudi.
Le responsable du Groupe Futurs Médias, fondé par le chanteur sénégalais Youssou Ndour, a précisé que les trois journalistes sont poursuivis pour deux affaires distinctes.
"Mais en gros, on nous demande à tous de révéler nos sources", a résumé le responsable du Groupe Futurs Médias, fondé par le chanteur sénégalais Youssou Ndour.
Le ministre de la Défense Augustin Tine, cité jeudi par plusieurs médias locaux, a fustigé la publication d'informations "sensibles" sur l'armée, en se prononçant sur l'interpellation des journalistes de L'Observateur.
"L'enquête qui a été ouverte permettra certainement de déterminer les sources qui ont informé les journalistes", a dit mercredi M. Tine, cité par le quotidien pro-gouvernemental Le Soleil, promettant des sanctions contre "les fautifs".