La Commission pour les crimes économiques et financiers (EFCC) a mis en accusation 11 personnes pour corruption, selon des documents de justice.
Le britannique Shell, l'italien Eni et sa filiale nigériane sont soupçonnés d'avoir payé "un montant cumulé de 801 millions de dollars" (759 millions d'euros) à des hommes d'affaires et politiciens nigérians.
La justice italienne enquête également sur cette affaire, qui a permis en 2011 à Eni et Shell de remporter l'attribution d'un bloc pétrolier offshore au Nigeria pour 1,3 milliard de dollars.
Shell et Eni ont nié tout comportement illégal.
"Eni n'a rien fait d'illégal", a déclaré le directeur général d'Eni, Claudio Descalzi, au Financial Times en février. "A chaque étape nous avons agi dans le respect de la loi (...) Eni et Shell ont payé le gouvernement nigérian, et n'ont pas été impliqués dans la décision du gouvernement sur la manière d'utiliser cet argent".
Le président nigérian Muhammadu Buhari, qui a battu le président sortant Goodluck Jonathan à la présidentielle de mars 2015, a notamment été élu sur la promesse de combattre la corruption endémique, affirmant que des sommes d'argent public "faramineuses" avaient été volées.
Depuis le début de son mandat, les autorités ont procédé à une vague d'arrestations de hauts fonctionnaires de l'administration Jonathan pour corruption, mais peu ont jusque-là été condamnés.
Avec AFP