"C'est une réussite majeure pour trouver une guérison fonctionnelle au VIH", a expliqué mardi à l'AFP le porte-parole de Bionor, Jørgen Fischer Ravn.
Actuellement, les traitements antirétroviraux permettent de garder le contrôle du virus chez les patients séropositifs, mais sans les en débarrasser définitivement.
Le VIH reste en effet tapi dans le corps de personnes traitées, sous forme dormante, mais réapparait dès l'arrêt des traitements.
Ce réservoir de virus dormant, difficile à atteindre, est l'un des plus grands obstacles à l'élaboration d'un traitement permettant d'assurer une guérison certaine.
L'expérience menée par Bionor à l'université d'Aarhus au Danemark sur 20 patients séropositifs a permis de déloger le virus dormant du réservoir grâce à la romidepsine, un anti-cancéreux, puis de l'éliminer partiellement.
Chaque patient avait été préalablement vacciné avec Vacc-4x, que Bionor développe.
"Après l'activation du virus, qui normalement devrait déboucher sur la détection du virus dans le sang, Vacc-4x a garanti l'élimination des cellules produisant le virus, maintenant un niveau indétectable ou très bas de virus dans le sang de 15 des 17 patients" qui ont participé au programme jusqu'à la fin de l'expérience, a indiqué M. Fischer Ravn.
"Réveiller" le virus dormant, le déloger et l'éliminer ("kick and kill") est une stratégie prometteuse pour débarrasser les patients du VIH mais les tests menés par Bionor n'ont pas été validés et publiés par une revue scientifique.
Avec plus de 34 millions de morts à ce jour, le VIH continue d'être un problème majeur de santé publique, selon l'OMS. Fin 2014, on comptait environ 36,9 millions de personnes vivant avec le VIH.
Avec AFP