Aucune explication n'était disponible dans l'immédiat sur les mobiles ou l'éventuelle santé mentale de l'homme, identifié comme Ibrahim Kanu, 31 ans, qui a comparu lundi devant un tribunal de Freetown, a indiqué cette source sous couvert d'anonymat.
Selon les déclarations lors de l'audience, les faits se sont déroulés le 24 juin à l'aéroport international de Lungi, desservant Freetown.
Ibrahim Kanu, qui n'avait ni passeport, ni carte d'embarquement sur lui, a tenté d'embarquer dans un avion d'Air France en partance pour Paris, étant muni de pétrole, d'allumettes et d'un briquet.
Il est passé par une zone réservée au personnel technique, puis a pris le bus emmenant les passagers à l'appareil à destination de Paris. Il a été maîtrisé avant d'atteindre l'avion, d'après des informations des services de police.
Ibrahim Kanu a été formellement accusé de quatre chefs d'inculpation constituant "une infraction criminelle grave", puis renvoyé en détention. La cour a rejeté sa demande de mise en liberté provisoire, estimant que le prévenu risquait de s'enfuir. Son procès a été renvoyé au 4 juillet.
Aucun commentaire n'avait pu être obtenu dans l'immédiat auprès des responsables de la compagnie britannique Westminster Group, en charge de la sécurité de l'aéroport sur la base d'un contrat avec l'aviation civile sierra-léonaise.
Après cet incident, les autorités aéroportuaires ont cependant fait état d'un renforcement des mesures de sécurité. Une surveillance vidéo régulière a notamment été étendue à toutes les zones accessibles, a précisé le directeur général de l'Autorité de l'aviation civile, Idrissa Fofanah, cité dans la presse locale.
Avec AFP