Alors que l'industrie pétrolière au Gabon est en pleine mutation, l'Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a lancé une grève le 22 février au sein de la filiale gabonaise du pétrolier français Maurel et Prom à l'occasion de son rachat à 72,65% par l'Indonésien Pertamina.
La direction de "M&P" à Paris a indiqué mardi dans un communiqué avoir "saisi en référé le tribunal de Port Gentil, qui a rendu sa décision, en déclarant la grève illicite et en ordonnant sa levée immédiate".
La veille, l'ONEP avait indiqué dans un communiqué qu'elle organisait jusqu'à mardi des "assemblées générales sur l'ensemble des sites pétroliers" pour "le dépôt d'un préavis pour une grève générale limitée". L'ONEP qualifie "d'agressions physiques" l'intervention des forces de l'ordre jeudi dernier contre des grévistes de M&P.
L'ONEP demande notamment à M&P une "indemnité de bonne séparation" de six mois de salaire brut par année d'ancienneté pour les quelque 300 salariés gabonais à l'occasion de la vente à Pertamina.
"Toute référence à une indemnité de quelque nature que ce soit pour +vente des actifs ou de la société+ a été exclue par la direction", indique M&P dans son communiqué, évoquant le possible "versement d'une prime", "sur la base d'une expression librement consentie".
Le secteur pétroliser se réorganise sous tension au Gabon, où Total et Shell ont aussi annoncé leur retrait progressif, dans un pays qui n'a toujours pas surmonté la chute des prix du baril et sa crise post-électorale.
Avec AFP