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Six commerçants tués dans une embuscade de Boko Haram au Nigeria


Des graffitis sur le mur d'une rue de Bama, dans l'État de Borno au Nigeria décrivent Boko Haram comme d'un "diable", le 31 août 2016.
Des graffitis sur le mur d'une rue de Bama, dans l'État de Borno au Nigeria décrivent Boko Haram comme d'un "diable", le 31 août 2016.

Des combattants de Boko Haram ont tué six civils dans une embuscade tendue à un convoi de transport de marchandises escorté par l'armée dans le nord-est du Nigeria, a-t-on appris de sources concordantes jeudi.

"Six commerçants ont été tués mardi dans une embuscade tendue par des Boko Haram armés", a déclaré à l'AFP Umar Kachalla, membre d'une milice civile engagée aux côtés de l'armée contre Boko Haram.

L'attaque s'est produite vers 18 heures (17 heures GMT) à une quinzaine de kilomètres de la ville de Gamboru, à la frontière avec le Cameroun.

Les assaillants ont ouvert le feu sur le convoi de 23 véhicules, l'obligeant à s'arrêter, avant de piller des marchandises et d'incendier des camions, a précisé M. Kachalla.

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"Vu l'état de la route, il est difficile pour les chauffeurs d'éviter les embuscades car ils doivent manoeuvrer entre des nids-de-poule profonds", a-t-il souligné.

Abubakar Yusuf, un habitant de Gamboru, dit avoir vu les restes de véhicules en passant sur cette route jeudi matin: "J'ai vu les camions alignés, ils sont tous brûlés, il ne reste plus que des tas de cendres".

"Six personnes ont été tuées dans l'embuscade, dont cinq hommes et une femme", a-t-il ajouté. "Les attaques contre les commerçants sont devenues fréquentes malgré les escortes militaires".

Contacté par l'AFP, le porte-parole de l'armée, le général de brigade Texas Chukwu s'est contenté de répondre par message: "ce n'est pas vrai".

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Le gouvernement et l'armée soutiennent que Boko Haram, dont l'insurrection a fait au moins 20.000 morts depuis 2009, est sur le point d'être vaincu.

Les autorités encouragent depuis des mois les centaines de milliers de déplacés internes à quitter les camps où ils se sont réfugiés dans les principales villes du nord-est et à retourner chez eux dans leurs villages.

Mais les organisations humanitaires présentes dans la région ont mis en garde à plusieurs reprises, affirmant que les conditions sécuritaires n'étaient pas réunies pour ces retours massifs.

Par ailleurs, les civils ne peuvent toujours pas se déplacer sans escorte militaire de l'Etat du Borno, le plus touché par les violences, en raison des craintes d'attaques de Boko Haram.

Le week-end dernier, des jihadistes ont tendu une embuscade à des soldats dans la région de Bama (Borno), tandis que d'autres combattants s'emparaient d'une base militaire importante dans l'Etat voisin de Yobe.

L'armée a rejeté les affirmations des médias selon lesquelles des dizaines de soldats auraient été tués dans ces attaques, affirmant que la sécurité des habitants de la zone était "garantie", malgré les attaques et les attentats suicides qui continuent de manière quasi-quotidienne.

Avec AFP

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