Selon les statistiques de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus d'un cinquième des migrants irréguliers venant en Europe arrivent par voie terrestre.
"Les 17.966 arrivées par voie terrestre en Europe entre janvier et fin septembre 2018 représentent une augmentation de près de six fois par rapport aux 2.464 signalées à la même période l'année dernière", a indiqué l'OIM dans un communiqué.
L'augmentation des arrivées par voie terrestre coïncide avec une baisse des arrivées par voie maritime, alors que la route depuis la Libye est rendue de plus en plus difficile par l'augmentation des patrouilles des gardes-côtes libyens.
Selon l'OIM, quelque 74.500 migrants sont arrivés en Europe en passant par la Méditerranée depuis le début de l'année, contre près de 129.000 l'an dernier à la même période.
Selon l'agence de l'ONU, la route terrestre la plus fréquentée par les migrants irréguliers est celle allant de la Turquie vers la Grèce, où les autorités ont signalé un total de 12.166 arrivées par voie terrestre depuis le début de l'année. En comparaison, la Grèce avait enregistré pendant toute l'année 2017 quelque 5.550 arrivées par voie terrestre.
Concernant les 6.000 autres migrants irréguliers arrivés en Europe depuis janvier par voie terrestre, "la plupart" sont arrivés "à Ceuta et Melilla", deux micro-territoires espagnols enclavés dans le nord du Maroc, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'OIM, Joel Millman.
Ces enclaves, les seules frontières terrestres de l'Union européenne avec l'Afrique, sont entourées de hautes clôtures qui sont régulièrement la cible d'"assauts" de migrants tentant d'entrer en Espagne.
Plus de 50% de ceux qui arrivent en Grèce sont des Syriens, Irakiens et Afghans, selon l'OIM.
Avec AFP