Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Au moins 24 morts dans les affrontements mardi à Bangui


Les habitants du quartier PK5 s’assemblent autour des corps de victimes des affrontements à Bangui, Centrafrique, 11 avril 2018.
Les habitants du quartier PK5 s’assemblent autour des corps de victimes des affrontements à Bangui, Centrafrique, 11 avril 2018.

Au moins 24 personnes ont été tuées et 170 blessées à Bangui dans une attaque contre une église.

Mardi, des hommes armés ont attaqué l'église Fatima, située non loin du quartier musulman du PK5, provoquant la mort de plusieurs civils, dont le respecté abbé Albert Tougoumalé-Baba.

>> Lire aussi : Crainte de bavure autour de 27 morts à Bangui

Des manifestants prennent d'assaut la morgue de l'hôpital communautaire de Bangui après l'attaque de l'Eglise Fatima, Centrafrique, 1er mai 2018. (VOA/Freeman Sipila)
Des manifestants prennent d'assaut la morgue de l'hôpital communautaire de Bangui après l'attaque de l'Eglise Fatima, Centrafrique, 1er mai 2018. (VOA/Freeman Sipila)

En réaction à la mort de l'abbé, une foule en colère a incendié une mosquée et lynché deux personnes qualifiées de musulmans.

"Dans un pays où les images des mois de violence horrible sont encore fraîches dans la mémoire des gens, ces tensions renouvelées pourraient attiser davantage d'attaques et de massacres si les responsables ne sont pas arrêtés une fois pour toutes", selon Balkissa Ide Siddo, chargée de la Centrafrique pour Amnesty international.

>> Lire aussi : Touadéra prône le "dialogue" avec les groupes armés en Centrafrique

L'ONG a appelé à traduire en justice les responsables des crimes de mardi dans un communiqué.

Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a dénoncé mercredi en présence de l'archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga, l'instrumentalisation de la religion à des fins politiques par des groupes armés.

L'archevêque a condamné mercredi l'attaque dans la paroisse de Fatima et a lancé un appel au gouvernement et à la mission de l'ONU (Minusca) "pour que lumière soit faite" sur les événements, tout en appelant les Centrafricains à s'unifier pour "dire non à la violence, non à la barbarie".

En Centrafrique, l'État ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail.

Des responsables catholiques à la morgue devant le corps de l'abbé Albert Tongomalé Baba tué dans l'attaque de l'Eglise FAtima, à Bangui, 1er mai 2018. (VOA/Freeman Sipila)
Des responsables catholiques à la morgue devant le corps de l'abbé Albert Tongomalé Baba tué dans l'attaque de l'Eglise FAtima, à Bangui, 1er mai 2018. (VOA/Freeman Sipila)

Dans le pays, des tentatives de médiation sont en cours, notamment grâce à l'Union africaine (UA), qui promeut une feuille de route pour la paix. Un groupe de facilitateurs a rencontré ces dernières semaines la quinzaine de groupes armés qui sèment la violence dans les provinces de ce pays classé parmi les plus pauvres au monde.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG