"Nous avons eu un incident ce matin dans lequel six personnes ont été tuées lors d'une attaque contre un véhicule", a déclaré Bruno Shioso, porte-parole de la police nationale, en précisant que l'attaque s'était produite à 7h30 (4h30 GMT).
Sept autres personnes ont été blessées "avec divers degrés de blessures", a-t-il ajouté à l'AFP.
Le véhicule d'une capacité de 14 places a roulé sur un engin explosif, puis essuyé des tirs d'armes automatiques et de lance-grenades, précise un rapport de police, indiquant que l'attaque a eu lieu à environ huit kilomètres de la ville de Mandera.
"Une patrouille de l'Unité des services généraux (unité spéciale de la police kényane, ndlr) qui était (...) proche de la zone est intervenue et a engagé les assaillants qui ont fui vers la frontière somalienne", ajoute le rapport.
L'attaque n'a pas été revendiquée.
La région kényane de Mandera est le théâtre de raids le long de la frontière poreuse avec la Somalie, où le groupe islamiste somalien shebab contrôle de vastes zones rurales.
Les responsables kényans accusent régulièrement les shebab de ces attaques menées sur son sol, qui se produisent également dans d'autres zones frontalières.
Depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011 pour lutter contre les shebab, le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers, notamment contre le centre commercial Westgate à Nairobi en septembre 2013 (67 morts), contre l'université de Garissa (est) en avril 2015 (148 morts) et contre le complexe hôtelier Dusit, à Nairobi, en janvier 2019 (21 morts).
Le Kenya est un important contributeur de troupes à la mission de l'Union africaine en Somalie (Amisom), qui en 2011 a chassé les shebab de Mogadiscio.
En janvier 2020, les shebab, mouvement lié à Al-Qaïda, avaient averti que le Kenya "ne serait jamais en sécurité".
La semaine dernière, plusieurs ambassades étrangères (France, Allemagne, Etats-Unis) avaient alerté sur une possible attaque terroriste contre des étrangers dans la capitale kényane Nairobi.