La police et les responsables du ministère camerounais en charge de la Faune "ont démantelé (le 18 août à Douala) un réseau international de trafiquants d'écailles de pangolin" en arrêtant six personnes --cinq Camerounais et un Centrafricain--, précise l'ONG nationale LAGA (Last Great Ape Organization), spécialisée dans la protection de la faune et dont le siège est à Yaoundé.
Au moment de leur arrestation, ces trafiquants étaient en possession de "718 kilogrammes d'écailles de pangolin" qu'ils étaient sur le point de vendre, selon Laga.
La plupart des écailles saisies à Douala provenaient de la République démocratique du Congo (RDC), selon la même source.
Le réseau achetait des pangolins auprès de petits trafiquants du Cameroun, de Centrafrique et de la RDC, détaille Laga.
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Les écailles des animaux étaient ensuite expédiés au Nigeria, à partir du Cameroun, avant d'être "assemblées pour l'exportation illégale", notamment vers des pays d'Asie, détaille l'ONG.
La demande asiatique croissante a renforcé la menace sur le pangolin, une des espèces animales protégées les plus braconnées au monde, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Les écailles du pangolin sont utilisées en médecine traditionnelle chinoise et sa viande est appréciée dans plusieurs pays d'Asie et d'Afrique.
Le commerce international de huit espèces (quatre asiatiques et quatre africaines) de ces petits mammifères longs de 30 cm à 80 cm est interdit par la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (CITES). Certaines espèces sont classées "en danger", d'autres "en danger critique".
Avec AFP