"Après la suspension d'églises qui ne remplissaient pas les normes requises, certains leaders religieux ont commencé à tenir des rencontres illégales pour s'opposer et faire obstruction à la directive", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police rwandaise, Theos Badege.
"La police a commencé à enquêter pour trouver les cerveaux derrière cet acte illégal", a-t-il ajouté, précisant que six responsables d'églises pentecôtistes, dont l'évêque Innocent Rugagi, avaient ainsi été arrêtés.
Les autorités rwandaises avaient annoncé que 714 églises et une mosquée devaient fermer à compter du 1er mars dans Kigali, tant qu'elles ne seraient pas en conformité avec les normes de sécurité et d'hygiène.
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Cette fermeture affecte surtout de petites églises pentecôtistes, qui, pour la plupart, ne rassemblent pas plus de quelques centaines de fidèles.
Des responsables religieux avaient critiqué cette annonce, estimant que les autorités se montraient trop strictes.
Le Rwanda prépare également une nouvelle loi concernant les congrégations religieuses, qui devrait rendre encore plus difficile l'ouverture de nouvelles églises.
Le gouvernement justifie sa position par le fait que certains prédicateurs "duperaient leurs fidèles avec des sermons trompeurs".
Certains hommes d'Église accusent les autorités de tenter de contrôler le message qu'ils font passer à leurs fidèles, dans un pays souvent accusé par les défenseurs des droits de l'Homme de bafouer la liberté d'expression.
Si la loi est adoptée, normalement dans le courant de l'année, les prédicateurs devront obligatoirement suivre des cours de théologie.
Avec AFP