Un véhicule des forces armées a "sauté (mardi) sur un engin explosif improvisé à environ 7 km à l'est de Dioura", dans la zone de Ségou (centre). Le bilan est de 6 morts", dont un lieutenant, a indiqué mercredi l'armée malienne sur son site d'information.
Par ailleurs, dans la nuit de mardi à mercredi, un "terroriste a tué à Douentza (centre) un agent des eaux et forêts avec une arme" à feu, a par ailleurs affirmé à l'AFP une source militaire. Le terme "terroriste" désigne un présumé jihadiste dans le langage des autorités au Mali.
Dans cette même région du centre du Mali, sept civils ont été tués la semaine dernière après avoir été arrêtés par l'armée malienne, ont accusé mercredi des proches et un parti d'opposition.
"Mon oncle figure parmi les sept civils" qui assistaient "à une cérémonie de baptême le 21 février à Sokolo lorsque des militaires maliens sont venus les arrêter", a déclaré à l'AFP Nouhoun Sarr, un parent des disparus.
Après une rencontre mardi des familles avec le ministre de la Défense, Tiéna Coulibaly, "on nous a appelés ce (mercredi) matin pour nous dire que nos parents avaient été tués lors d'opérations, sans plus de détails", a-t-il ajouté.
"Selon nos informations, les sept civils arrêtés le 21 février à Sokolo par l'armée malienne ont été tués par des militaires", a déclaré à l'AFP Yeyia Ag Mohamed Ali, ancien ministre et membre du parti d'opposition Sadi.
Dans un communiqué, le gouvernement a reconnu mercredi la mort de civils et annoncé l'ouverture d'une enquête.
"Des éléments des forces armées maliennes ont mené le 21 février 2018 des missions de reconnaissance et de fouilles dans la commune de Sokolo, au cours desquelles des personnes civiles ont malheureusement perdu la vie", indique-t-il sans donner plus de détails sur les circonstances de la mort de ces civils.
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Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France et qui se poursuit.
Mais des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, mais dont l'application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène gagne les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
Avec AFP