"Compte tenu des déclarations préélectorales de Donald Trump et Hillary Clinton et du point de vue des garanties pour les alliés, je vois une plus grande sécurité dans l'élection de Mme Clinton", a déclaré le Premier ministre Bohuslav Sobotka au journal économique Hospodarske Noviny.
"La décision revient aux électeurs américains, mais il me semble que les expériences et les déclarations de Hillary Clinton offrent une plus grande garantie du maintien de la coopération transatlantique", a-t-il souligné.
La République tchèque, comme d'autres pays de l'Est, se sont inquiétés des récentes déclarations de Donald Trump, s'interrogeant sur l'engagement systématique des Etats-Unis dans la défense de ses alliés est-européenns.
Dans un entretien au New York Times, fin juillet, le candidat républicain a notamment affirmé que si la Russie attaquait les pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie), il vérifierait d'abord que ces derniers aient "bien respecté leurs obligations" à l'égard des Etats-Unis.
Ces propos remettent en cause l'article 5 du Traité de Washington qui a posé en avril 1949 les fondements de l'Otan, et qui stipule que si un pays membre est victime d'une attaque armée, tous les autres l'aideront.
La République tchèque est entrée dans l'Alliance en 1999, avec la Hongrie et la Pologne, une dizaine d'années après la chute des régimes communistes dans ces pays, anciens satellites de l'ex-URSS.
Membres de l'Otan depuis 2004, les trois pays baltes qui voient avec forte inquiétude l'annexion de la Crimée par la Russie et le soutien de Moscou aux rebelles pro-Kremlin en Ukraine occidentale, demandent un renforcement de la présence de l'Alliance dans la région.
L'actuel vice-président américain Joe Biden a souligné mardi à Riga que le respect des obligations découlant de l'article 5 du Traité de Washington constituait un "honneur sacré" pour les Etats-Unis.
"La crainte que les Etats-Unis se désengagent d'une façon ou d'une autre de cette région, ce n'est tout simplement pas vrai", a souligné M. Biden.
Avec AFP