"Je me dis que plein de gens font des disques cools, s'amusent, font la fête, mais que personne ne s'occupe vraiment du vrai problème avec ce... clown qui nous sert de président", a déclaré le rappeur vétéran au magazine Billboard.
La plupart des acteurs apparaissant dans le clip de son titre "Lavender", sorti lundi, sont maquillés comme des clowns sinistres.
L'un d'eux imite sans détours Donald Trump, avec une perruque blonde, le teint bronzé et une grosse cravate rouge, apparaissant devant un pupitre ressemblant à celui de la Maison Blanche mais appelée "La Maison du Clown" ("The Clown House").
Baptisé Ronald Klump, le clown lève les mains en l'air comme s'il était arrêté par Snoop Dogg qui sort un pistolet d'où jaillit un drapeau rouge marqué du mot "Bang", rappelant les dessins animés.
Le sénateur américain Marco Rubio, l'un des rares membres du parti républicain à se déclarer fan de hip-hop, a critiqué le clip en rappelant que "des présidents ont été assassinés dans ce pays par le passé".
"Si la mauvaise personne voit ça et en tire la mauvaise idée, on peut avoir un vrai problème. Je ne sais pas à quoi pensait Snoop", a déclaré le sénateur de Floride au site américain TMZ.
Plusieurs médias conservateurs critiquaient eux avec virulence le clip.
Adaptation d'un morceau instrumental du groupe canadien BadBadNotGood, "Lavender" évoque aussi les violences policières contre les Noirs.
Grande figure du gangsta rap dans les années 1990, Snoop Dog, Californien âgé de 45 ans, s'est adouci ces dernières années, s'aventurant dans le reggae, apparaissant dans plusieurs séries télévisées et montant plusieurs affaires dans le secteur du cannabis, légalisé en Californie.
Avec AFP