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Sociétés japonaises et africaines signent 73 accords lors de la conférence Ticad


Le premier ministre japonais Shinzo Abe donne un discours lors du 6e Ticad (Tokyo International Conference on African Development) à Nairobi, Kenya, le 28 août 2016.
Le premier ministre japonais Shinzo Abe donne un discours lors du 6e Ticad (Tokyo International Conference on African Development) à Nairobi, Kenya, le 28 août 2016.

Le secteur privé japonais a signé dimanche 73 accords commerciaux avec des sociétés africaines dans l'objectif d'accélérer le développement sur le continent de la transformation des matières premières et de la manufacture, ont annoncé le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président kényan Uhuru Kenyatta.

Ces accords ont été signés à Nairobi dans le cadre de la sixième Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique (Ticad) et couvrent des secteurs aussi variés que les infrastructures, l'énergie, la finance, la sécurité, les soins de santé et la nourriture.

"Il est impossible de trop mettre en exergue le rôle du commerce par le secteur privé", a déclaré Shinzo Abe lors d'une cérémonie marquant la signature de ces accords. "Le gouvernement japonais et le secteur privé continueront leurs efforts de coopération en vue d'une plus grande croissance en Afrique."

Le président kényan Uhuru Kenyatta s'est quant à lui réjoui de la possibilité qu'offrent ces accords de moderniser et diversifier l'industrie africaine, assurant notamment que son gouvernement souhaite faire évoluer l'économie kényane "de la production et exportation de matières premières vers la production de biens manufacturés de haute qualité".

Le vice-président kényan William Ruto a souligné que les matières premières représentent actuellement l'écrasante majorité des exportations africaines. Le pétrole brut compte pour 50% de la valeur de ces dernières.

Le développement de la manufacture et l'essor de l'industrie de la transformation des matières premières permettraient à l'Afrique, a-t-il prédit, d'exporter des biens à haute valeur ajoutée.

Organisée conjointement par l'ONU, l'Union africaine, la Banque mondiale et le Japon, la Ticad est une opportunité pour l'Afrique d'attirer des capitaux japonais pour accélérer son développement. Elle est pour Tokyo le moyen de consolider sa position sur le marché africain, notamment en démarquant son offre de celle de son puissant voisin chinois.

Samedi, le Japon s'est engagé à investir quelque 30 milliards de dollars (27 milliards d'euros) en Afrique sur les trois prochaines années, dont 10 dans les infrastructures du continent.

Les échanges commerciaux entre le Japon et l'Afrique s'élevaient à 24 milliards de dollars en 2015, bien moins que les 179 milliards de dollars d'échanges entre la Chine et ce continent.

Avec AFP

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