Cette rencontre des seizièmes de finale entre le MC Alger (1re division) et le club de Village Moussa (3e division), disputée à Jijel (360 km à l'est d'Alger), a été marquée par plusieurs incidents. Ceux-ci ont entrainé l'interruption de la partie à plusieurs reprises, avant que celle-ci ne soit définitivement arrêtée dans le temps additionnel par l'arbitre qui a estimé que la sécurité des joueurs n'était plus assurée, selon le quotidien gouvernemental El Moudjahid.
Le match avait dans un premier temps était stoppé à la mi-temps par l'arbitre, après le jet de projectiles sur la pelouse.
Les supporters de Village Moussa, dont l'équipe était menée 3 à 0, ont lancé des pierres entraînant l'intervention des forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Des affrontements ont ensuite éclaté entre des supporters et les forces de l'ordre faisant 62 blessés dont 45 policiers. "Ces personnes ont été blessées par des jets de pierres et de projectiles", a déclaré une responsable de la protection civile à Jijel, Ahlem Boumala, cité par l'agence de presse APS.
Depuis plusieurs années, les stades de football d'Algérie sont le théâtre de violences quasi-hebdomadaires entre supporters, contre la police mais aussi parfois contre les joueurs.
Mi-novembre une quarantaine de personnes, dont 18 policiers, avaient été blessées à l'issue d'un match de première division de football à Alger.
Un mois plus tôt, environ 80 personnes, dont une trentaine de policiers, avaient déjà été blessées à Bordj Bou Arreridj (200 km au sud-est d'Alger) à l'issue d'un match de 1re division entre le club local, le CABBA, et le MCA.
En 2014, l'attaquant camerounais du club algérien de la JS Kabylie, Albert Ebossé, avait été tué sur le terrain par un projectile lancé des tribunes.