Youssouf Jiis était l'un des fondateurs de ce groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda et il avait occupé plusieurs fonctions importantes au sein des shebab, a indiqué le commandement de l'armée américaine pour l'Afrique (Africom) dans un communiqué.
"Cet individu était un dirigeant clé de l'organisation des shebab", a commenté le commandant de l'Africom, le général Stephen Townsend. "Il était violent, impitoyable et responsable de nombreuses pertes humaines. Son élimination rend la Somalie et les pays voisins plus sûrs".
La frappe qui a éliminé Youssouf Jiis a été menée le 2 avril à proximité de Bush Madina, tuant trois shebab.
"Nous aimerions bien faire une pause dans nos opérations en Somalie à cause du coronavirus, mais les dirigeants d'Al-Qaïda, des shebab et du groupe Etat islamique ont annoncé qu'ils considéraient cette crise comme une opportunité de faire avancer leur programme terroriste", a ajouté le général Townsend. "Nous continuerons donc à soutenir nos partenaires africains."
Une autre frappe a été menée lundi contre les shebab dans la région de Jilib, tuant cinq jihadistes, selon l'armée américaine.
Affiliés à Al-Qaïda, les shebab ont juré la perte du gouvernement somalien, soutenu par la communauté internationale et les 20.000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).
Chassés de Mogadiscio en 2011, ils ont perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes régions rurales d'où ils organisent des actions de guérilla et des attentats-suicides. On estime que les shebab comptent actuellement 5.000 à 9.000 combattants.