"De violents combats sont en cours dans plusieurs bases d'Afgoye, dont une a été attaquée à l'aide d'une voiture remplie d'explosifs", a déclaré à l'AFP Abdulakir Ahmed, un responsable sécuritaire local, ajoutant: "nous n'avons pas encore tous les détails".
Les islamistes radicaux shebab ont quant à eux affirmé dans un communiqué avoir pris le contrôle de cette ville, dont il avait été chassé en mai 2012 par l'armée somalienne et la mission de l'Union africaine dans le pays (Amisom).
"Les combattants moudjahidines ont pris le contrôle d'Afgoye après de violents combats, et ils ont hissé le drapeau islamique sur les bases ennemies", ont-ils soutenu, assurant que les "soldats infidèles ont fui" et que des "dizaines" de soldats somaliens avaient été tués.
Aucune source indépendante n'a confirmé pour le moment la prise d'Afgoye.
Des résidents ont pour leur part précisé que l'explosion avait visé le poste de police local.
"Il y a eu une attaque à la voiture piégée contre le poste de police, et de violents combats sont en cours", a rapporté Amin Moalim, selon lequel les attaques menées par les shebab ont surpris les habitants. "Les gens sont déboussolés (...) ils se cachent dans leurs maisons et ceux qui se trouvaient à l'extérieur se sont enfuis".
"J'ai vu des civils blessés, et des soldats somaliens blessés", a-t-il ajouté. "Nous ne savons pas qui contrôle la ville".
L'Amisom dispose de plusieurs bases militaires à l'extérieur de la ville, mais seules des bases somaliennes à l'intérieur de la ville semblent jusqu'à présent avoir été visées.
Confrontés à la puissance de feu supérieure de l'Amisom, déployée en 2007, les shebab ont été chassés de la capitale somalienne Mogadiscio en août 2011.
Ils ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions, dont Afgoye, mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides, souvent jusque dans la capitale.
Ces derniers mois, ils ont revendiqué des opérations spectaculaires, tant à Mogadiscio que contre des bases de l'Amisom.
Avec AFP