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Sommet virtuel Biden-Poutine: Ukraine, cyberattaques et droits humains au menu


Le président américain Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine se rencontrent à la "Villa la Grange", à Genève, en Suisse, le 16 juin 2021.
Le président américain Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine se rencontrent à la "Villa la Grange", à Genève, en Suisse, le 16 juin 2021.

Le président américain Joe Biden rencontre virtuellement son homologue russe Vladimir Poutine mardi par visioconférence.

La question de l'Ukraine figure en tête de l'ordre du jour de M. Biden. Selon des sources, le président américain entend brandir la menace de sanctions contre la Russie si le Kremlin décide d'envahir l'Ukraine.

Les services de renseignement américains ont déterminé que la Russie a massé 70 000 soldats près de la frontière ukrainienne et se prépare à une éventuelle invasion au début de l'année prochaine.

M. Poutine, pour sa part, devrait exiger de M. Biden des garanties que l'alliance militaire de l'OTAN ne s'étendra jamais à l'Ukraine, qui cherche depuis longtemps à en faire partie.

Souvenirs de Crimée

M. Biden était vice-président en 2014 lorsque les troupes russes ont pénétré dans la péninsule de Crimée, sur la mer Noire, et ont annexé le territoire à l'Ukraine.

L'expansion de l'OTAN vers l'est est depuis le début une pomme de discorde non seulement avec Moscou.

La Pologne, la Hongrie et la République tchèque ont été officiellement invitées en 1997 et ont adhéré en 1999. Ils ont été suivis en 2004 par la Bulgarie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et les anciens États soviétiques d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie. Depuis lors, l'Albanie, la Croatie, le Monténégro et la Macédoine du Nord ont adhéré, ce qui porte à 30 le nombre total de pays membres de l'OTAN.

L'un des principes clés de l'alliance de l'OTAN est que l'adhésion est ouverte à tout pays remplissant les conditions requises. Et aucun pays tiers ne dispose d'un droit de veto sur l'adhésion. S'il y a peu de chances que l'Ukraine soit invitée à rejoindre l'alliance dans un avenir proche, les États-Unis et leurs alliés n'excluent pas cette possibilité.

Avant l'appel de M. Poutine, M. Biden s'est entretenu lundi avec les dirigeants du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne et de l'Italie pour coordonner les messages et les sanctions éventuelles.

Cyberattaques et droits humains

Au-delà de l'Ukraine, de nombreuses autres questions épineuses seront abordées, notamment les cyberattaques et les droits de l'homme. Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a déclaré que les relations américano-russes sont globalement dans "un état plutôt désastreux".

M. Peskov a répété qu'il ne fallait pas s'attendre à des percées lors de l'appel entre M. Biden et M. Poutine et a déclaré qu'il s'agirait d'une "conversation de travail dans une période très difficile", où "l'escalade des tensions en Europe est hors de proportion, extraordinaire", et nécessite "une discussion personnelle au plus haut niveau".

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