Sur la base d'un accord conclu, le montant de la transaction s'élèvera à 750 millions de dollars (675 millions d'euros) et Sony deviendra ainsi le propriétaire à 100% de cette société qui s'occupe de la collecte des droits et de la distribution des revenus afférents pour le compte de nombreux artistes (dont les Beatles, Lady Gaga, Marvin Gaye ou Bob Dylan).
Sony/ATV Music Publishing est présentée comme la plus grosse entité de ce type dans le secteur.
Le contrat initialement établi entre les parties prenantes comprenait une clause spéciale qui a conduit à partir de septembre 2015 à réétudier la composition du tour de table. L'option de la vente de sa participation par Sony était aussi une possibilité mais c'est l'inverse qui a été préféré.
Jackson avait acheté ATV Music Publishing en 1985 pour 41,5 millions de dollars et dix ans plus tard est né Sony/ATV Music Publishing.
Les revenus de cette firme ne sont pas rendus publics par Sony, mais cette filiale offrirait de confortables marges d'exploitation, selon la presse japonaise.
Les recettes tirées des supports traditionnels (ventes de CD ou achats en ligne) ne laissent pas espérer beaucoup de progression, mais les services de musique en flux pour une somme mensuelle forfaitaire doivent en théorie permettre d'assurer des rentrées régulières stables, selon la même source.
Le patron de Sony, Kazuo Hirai, avait indiqué il y a plusieurs mois que la musique faisait partie des domaines dans lesquels le groupe souhaitait investir davantage.
"Le divertissement est depuis longtemps une partie essentielle de Sony et un facteur clé de sa croissance future", a-t-il commenté mardi dans un communiqué.
"Cet accord démontre que cet engagement est maintenu et que le divertissement va contribuer au succès de Sony pour les années à venir".
Les parties prévoient de signer un accord définitif le 31 mars.
Sony estime que cette transaction n'aura pas d'impact significatif sur ses résultats consolidés de l'exercice se terminant à la fin du mois et est en train d'évaluer la portée sur l'année suivante.
Cette transaction exclut les enregistrements originaux de Michael Jackson, disparu en 2009, ainsi que Mijac Musique, la maison d'édition qui possède toutes les chansons écrites par l'artiste éclectique ainsi que des chansons par certains de ses auteurs-compositeurs et artistes préférés.
En outre, l'organisme de gestion des droits de M. Jackson conservera sa participation dans EMI Music Publishing.
"Cette transaction nous permet de poursuivre nos efforts de maximisation de la valeur du patrimoine de Michael pour le bénéfice de ses enfants", ont précisé John Branca et John McClain, co-exécuteurs de la succession du chanteur, dans le même communiqué.
Michael Jackson, notoirement dépensier, dit avoir appris de Paul McCartney, qui avait acheté les droits d'auteur des chansons de Buddy Holly et d'autres artistes, l'importance des droits d'auteur-compositeur.
Les Beatles, dont McCartney était un pilier, n'avaient pas montré le même sens aigu des affaires au début de leur carrière, puisqu'ils avaient perdu le contrôle de leur catalogue avant qu'il ne soit justement récupéré par ATV.
Avec AFP