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Soudan : des opposants interdits de se rendre à l’étranger


Le président soudanais Omar el-Béchir (archives)
Le président soudanais Omar el-Béchir (archives)

Trois opposants dénoncent l’interdiction de sortir du pays à laquelle ils ont été soumis par les services de sécurité, en contraste avec les efforts de Khartoum qui tente de persuader les partis de se joindre au dialogue national.

Le premier, Mohamed Mokhtar al-Khatib, chef du parti communiste, affirme que les services de sécurité lui ont confisqué son passeport et "interdit de voyager" au moment où il avait déjà passé le contrôle des passeports à l'aéroport de Khartoum.

Le dirigeant du Parti unioniste national unifié, Jala al-Azhari, et un membre du parti communiste, Tariq Abdel Majid se sont également vu interdire de voyager dimanche, a ajouté M. Khatib lors d'une conférence de presse.

Les trois hommes devaient participer à une réunion de l'alliance de l'opposition "Appel du Soudan", qui inclut des membres de la société civile, des rebelles et des partis politiques opposés au régime du président Omar el-Béchir.

A la suite de ces interdictions, les Forces du consensus national, un autre mouvement de l'opposition, a fait savoir qu'il n'enverrait pas de membres à la réunion de Paris.

Ces interdictions interviennent alors que M. Béchir - recherché depuis 2009 par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et génocide - a appelé les partis d'opposition et les rebelles à le rejoindre pour des pourparlers visant à résoudre les multiples problèmes auxquels le pays est confronté, aussi bien au niveau économique que politique.

Les négociations ont débuté le 10 octobre mais les groupes d'opposition et rebelles ont boycotté l'événement, appelant plutôt à une rencontre hors du Soudan pour fixer les termes des négociations.

Plusieurs organisations des droits de l'Homme ont déjà accusé les services de sécurité soudanais de harceler et d'arrêter les opposants politiques et les activistes.

En septembre, quatre membres de l'opposition ont été arrêtés au Soudan pour avoir critiqué le gouvernement lors d'un discours public.

Avec AFP

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