"Douze personnes ont été tuées, 22 enlevées", a affirmé le ministre éthiopien de la Communication Zadig Abrha, sans préciser le jour de l'attaque, dans la région éthiopienne de Gambella, frontalière du Soudan du Sud. "Nous recherchons activement les assaillants", a-t-il poursuivi, ajoutant que certains avaient déjà été tués, et d'autres capturés par l'armée éthiopienne.
Selon lui, les assaillants sont des éleveurs nomades, membres de l'ethnie Murle. "Ils enlèvent les enfants pour les forcer à travailler pour eux comme gardiens du bétail", a-t-il accusé.
"Les frontiers sont assez theoriques pour les groups tribaux qui sont a cheval, ce ne sont pas les pays qui sont vises en temps que tel." a declare a VOA afrique, Marc Lavergne, Directeur de recherche sur la Corne de l'Afrique au CNRS.
Des Soudanais du Sud avaient déjà mené une attaque similaire en avril 2016, tuant 216 personnes et enlevant une centaine d'enfants. La plupart de ces enfants ont depuis retrouvé la liberté.
L'Ethiopie a accueilli près de 350.000 réfugiés en provenance du Soudan du Sud, pays plongé dans la guerre civile depuis 2013 à la suite d'une lutte de pouvoir entre le président Salva Kiir et le vice-président Riek Machar.
Des dizaines de milliers de civils sont morts, trois millions ont été déplacés et l'état de famine vient d'être déclaré dans plusieurs régions du pays, indépendant de Khartoum depuis 2011.
Avec AFP