Constitué de 300 membres, ce Parlement devait être formé dans un délai de trois mois après la signature d'un accord le 17 août entre le mouvement de contestation et les militaires ayant pris le pouvoir après la destitution d'Omar el-Béchir en avril.
Mais au cours de négociations entre les nouvelles autorités de transition mises en place à la suite de cet accord et des groupes rebelles soudanais, ces derniers ont dit souhaiter que le Parlement ne soit formé qu'après la conclusion d'un accord de paix.
Le nouveau gouvernement et les groupes rebelles "se sont mis d'accord" sur ce point, a annoncé Yassir Arman, chef adjoint du Mouvement pour la Libération du Peuple Nord-soudanais, un groupe rebelle participant aux pourparlers.
Un haut responsable du mouvement de contestation, Youssef Zaïn, a confirmé à l'AFP que les autorités ont "accepté de reporter la nomination de membres du Parlement".
Selon l'accord conclu en août, un traité de paix avec les rebelles doit être conclu dans les six mois, soit d'ici le 17 février.
Le mouvement de contestation a le pouvoir de nommer deux tiers des 300 membres du Parlement tandis que les petits partis d'opposition sont chargés de choisir le tiers restant. L'ancien parti d'Omar el-Béchir ne peut participer à la formation du Parlement.
Des pourparlers sont en cours depuis mi-octobre à Juba, au Soudan du Sud, entre le nouveau gouvernement de Khartoum et les rebelles qui ont combattu les forces de M. Béchir au Darfour, dans les Etats du Nil Bleu et du Kordofan Sud.
Après presque trente ans d'un règne autoritaire, M. Béchir a été destitué par l'armée le 11 avril sous la pression d'un mouvement de contestation populaire qui avait débuté en décembre 2018 contre le triplement du prix du pain.