L'armée du président Omar el-Béchir combat la branche nord du Mouvement de libération du Soudan (SPLM-N) dans les Etats du Nil-Bleu et du Kordofan-Sud depuis 2011, même si les combats ont baissé d'intensité ces derniers mois en comparaison avec les années précédentes.
Le SPLM-N affirme que les affrontements ont commencé mercredi près de la ville d'Oum Sediba et se sont poursuivis jusqu'à vendredi.
"Nous avons perdu six camarades et 18 ont été blessés", a indiqué tard vendredi dans un communiqué le porte-parole des rebelles Arnu Lodi. Selon lui, les rebelles ont infligé de "lourdes pertes" aux troupes soudanaises.
Le porte-parole militaire gouvernemental n'était pas joignable dans l'immédiat.
Khartoum limite l'accès des régions en guerre à la presse, rendant impossible la vérification des informations souvent contradictoires de l'armée et des rebelles.
Fin mars, quand des combats ont éclaté dans la même région, l'armée avait annoncé avoir tué 55 rebelles, mais les insurgés ont nié compter des victimes dans leurs rangs.
En fin d'année dernière, Omar el-Béchir avait décrété un cessez-le-feu au Nil-Bleu, au Kordofan-Sud et dans le Darfour-Ouest, une autre région où des insurgés contestent son pouvoir. Il l'avait prolongé d'un mois en début d'année.
Le président soudanais est sous le coup, depuis 2009, d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour, et depuis juillet 2010, pour génocide.
Il a organisé début avril au Darfour un référendum - controversé et boycotté par les rebelles - sur le maintien du statut administratif de cette région troublée de l'ouest du Soudan ou la fusion de ses cinq Etats en un seul. Près de 98% des électeurs ont voté pour le maintien des cinq Etats, selon les résultats publiés par Khartoum, qui estime "que la page de la crise au Darfour est tournée".
Avec AFP