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Magic Johnson, un peu de magie et beaucoup de patience pour les Lakers


Magic Johnson le 27 juin 2016.
Magic Johnson le 27 juin 2016.

Pour leur premier match à domicile depuis le retour aux affaires de Magic Johnson, les Lakers ont bu la tasse dimanche face aux San Antonio Spurs (119-98), rappelant que la tâche de leur nouvel homme fort s'annonçait compliqué.

Le contraste ne pouvait pas être plus saisissant : d'un côté, les Spurs, considérés comme l'équipe la mieux gérée de NBA qui a remporté cinq titres depuis la nomination de son emblématique entraîneur Gregg Popovich en 1996, et de l'autre, les Lakers, à la recherche de leur gloire passée et modèle... d'instabilité avec quatre entraîneurs en cinq saisons.

Et comme redouté, les Lakers n'ont pas tenu le choc et concédé leur huitième défaite de suite contre les Spurs.

Earvin "Magic" Johnson le 13 mars 1996.
Earvin "Magic" Johnson le 13 mars 1996.




Depuis mardi dernier pourtant, les supporteurs des Lakers ont retrouvé un semblant d'optimisme avec la nomination au poste de président des opérations basket-ball du légendaire Magic Johnson.

"Si quelqu'un peut redonner du lustre à cette équipe, c'est bien lui", assure Kirk, un supporteur acharné des Lakers habillé d'un maillot jaune frappé du nom du quintuple champion NBA.

"Mais cela va prendre du temps pour que les Lakers rejouent les premiers rôles, peut-être deux ou trois saisons", estime-t-il.

Depuis sa prise de fonction, l'intéressé ne dit pas le contraire, à savoir que le retour des Lakers au sommet ne se fera pas d'un coup de baguette... magique.

- 'Il va falloir du temps' -

"Je ne veux pas mentir à nos fans : il va falloir du temps, mais mon objectif est de refaire des Lakers une équipe capable de gagner des titres", a insisté l'ancien meneur des Lakers version "Showtime".

Même s'il a fait fortune dans les affaires, notamment dans le sport professionnel avec ses participations dans l'équipe de baseball des Dodgers, l'équipe de basket féminin des Sparks et la future équipe de football du Los Angeles FC, Johnson, 56 ans, entre en territoire inconnue.

"Il peut être celui qui va tout changer, car il a été une star de cette équipe, il a un charisme incroyable et il peut convaincre des joueurs de renom de porter le maillot de l'équipe, mais il faut se souvenir qu'il n'a pas d'expérience de gestion au quotidien d'une équipe, ce qui n'est pas facile comme le montrent Phil Jackson avec les Knicks et Michael Jordan avec Charlotte", rappelle Mark Medina, le journaliste qui suit les Lakers pour le quotidien Los Angeles Daily News.

Depuis le décès en 2013 du patriarche Jerry Buss qui avait pris le contrôle des Lakers en 1979, la franchise NBA la plus connue de la planète est tombée bien bas.

Elle enchaîne les saisons catastrophiques sur fond de recrutements surprenants, inefficaces et/ou sans relief, et de mésentente entre les co-propriétaires, Jeanie Buss et son frère Jim.

Orphelins depuis avril dernier de leur dernière superstar Kobe Bryant, les Lakers sont avant-derniers de la conférence Ouest et devraient manquer les play-offs pour la quatrième saison de suite.

- Place aux jeunes -

La semaine dernière, Jeanie Buss a perdu patience et a donné les plein pouvoirs à Magic Johnson, revenu en début du mois comme simple conseiller. Elle a coupé au passage les têtes de son propre frère et du manageur général Mitch Kupchak, en poste depuis 2000.

"J'ai pris ces décisions afin que tout le monde tire désormais dans la même direction", a insisté la présidente des Lakers, confirmant ainsi les dissensions au sein de l'ancienne équipe dirigeante.

Pour marquer sa prise de fonction, Magic Johnson a échangé avec les Houston Rockets Lou Williams, le meilleur marqueur de l'équipe, contre Corey Brewer et surtout un choix au premier tour de la Draft 2017.

Il va confier le poste stratégique de manageur général à Rob Pelinka, l'ancien agent de Kobe Bryant, et a également passé du temps avec ses joueurs et son staff.

"Son message est clair : il veut que les Lakers renouent avec la gloire et que nous, les jeunes joueurs, nous prenions nos responsabilités", explique le pivot croate Ivica Zubac.

Même Popovich espère que Magic Johnson réussira : "Je l'ai toujours admiré, pour ce qu'il a fait sur les terrains et en dehors, c'est bien pour tout le monde s'il y a de bonnes équipes dans des grandes villes", rappelle "Pop".

Avec AFP

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