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Suisse : plus de 700 permis de travail pour des stripteaseuses étrangères en 2015


La silhouette d'une danseuse est aperçue sur un mur derrière une scène lors d'un spectacle de strip-tease à la foire érotique "Extasia05" au centre des expositions Palexpo à Genève, en Suisse, 18 novembre 2005.
La silhouette d'une danseuse est aperçue sur un mur derrière une scène lors d'un spectacle de strip-tease à la foire érotique "Extasia05" au centre des expositions Palexpo à Genève, en Suisse, 18 novembre 2005.

Les bénéficiaires de ce permis de travail spécial en profiteront pour la dernière fois. Ce programme controversé prendra fin le 1er janvier, a indiqué mardi l'Office fédéral des migrations à Berne.

Elles sont en fait à plus de 700 stripteaseuses étrangères à avoir reçu un permis de travail spécial de la Suisse en 2015.

La Suisse avait lancé ce programme en 1995 pour les femmes étrangères qui voulaient venir comme danseuses de cabaret en Suisse, sur la base d'un permis de travail valable 8 mois dans l'année.

Ce programme, réservé à des étrangères non-européennes, avait pour objectif de protéger ces femmes qui auraient pu tomber dans les mains des trafiquants du sexe ou de proxénètes.

Après une enquête approfondie, les autorités suisses ont décidé en 2014 que ce programme ne jouait plus un rôle de protection, car certaines danseuses, titulaires de ce permis appelé "permis L", tombaient dans la prostitution peu après leur arrivée en Suisse.

La porte-parole de l'Office des migrations a confirmé mardi que ce programme sera formellement supprimé en 2016.

En 2014, quelque 751 femmes avaient reçu ce "visa de striptease" et 712 en 2015, selon des chiffres arrêtés en octobre.

Depuis 2005, plus de 10.700 personnes ont bénéficié de ce type de visa.

Les danseuses en provenance de Russie, de République dominicaine et de Thaïlande étaient les plus nombreuses à recevoir ce type de visas, dont les défenseurs affirment qu'ils permettaient à ces femmes de bien gagner leur vie dans la prospère Suisse et d'envoyer des fonds à leurs familles restées au pays.

Cependant, les opposants à ce programme ont dénoncé les cas de corruption, émanant de trafiquants et d'intermédiaires véreux qui demandent de l'argent aux femmes pour les aider dans leurs démarches pour obtenir le précieux visa.

Avec AFP

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