L'ex-président de droite, âgé de 77 ans, a été déclaré vainqueur de 11 Etats sur 15 par plusieurs médias américains en remportant les primaires républicaines, lors du "Super Tuesday", selon les projections de médias américains.
L'ancien président est donné vainqueur en Virginie, Caroline du Nord, Oklahoma, Tennessee, Maine et dans l'Arkansas face à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley. Il a également remporté le Massachusetts, l'Alabama, le Minnesota, le Colorado, et aussi le Texas et la Californie, les deux Etats les plus peuplés du pays.
Nikki Haley a toutefois privé Donald Trump du grand chelem en remportant le Vermont, un Etat peu peuplé frontalier du Canada.
Biden remporte 12 Etats, sauf les Samoa
Côté démocrate, le président Joe Biden, 81 ans, brigue un second mandat et ne fait face à aucune opposition sérieuse. Il a remporté mardi soir les 12 premiers Etats en jeu. Il ne règne pratiquement aucun suspense dans ce processus des primaires tant les deux candidats font quasiment cavalier seul, chacun dans son parti.
Les scrutins se déroulent dans quinze États. Joe Biden a beau avoir raflé l'ensemble des Etats en jeu mardi lors des primaires démocrates du "Super Tuesday", un petit territoire irréductible lui a résisté: les Samoa américaines, archipel du Pacifique remporté par un illustre inconnu, Jason Palmer.
"Dernier debout"
"Merci - MAGA!", a écrit Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, reprenant l'acronyme de son slogan "Make America Great Again" ("Rendre à l'Amérique sa grandeur") et égrenant la liste des Etats où il a gagné.
Depuis le 15 janvier et en dépit de ses ennuis judiciaires, il a remporté quasiment toutes les primaires organisées par son parti. Les démocrates en ont de nouveau pris acte mardi soir, appelant leur base aux dons.
"Trump est en train de rafler les primaires républicaines du Super Tuesday à travers le pays. Ça va être nous contre toute la droite trumpiste dans cette élection (...). J'ai besoin de votre aide", a dit M. Biden dans un communiqué de son équipe de campagne.
Nikki Haley, ancienne ambassadrice à l'ONU, se pose comme la candidate qui saura rétablir la "normalité" face au "chaos de Trump". Mais la plupart des électeurs républicains font la sourde oreille à son plaidoyer.
Hormis une victoire symbolique dimanche soir dans la capitale Washington, elle a enchaîné les défaites cuisantes, y compris dans l'Etat dont elle a été gouverneure, la Caroline du Sud. Restera-t-elle dans la course si les mauvaises nouvelles continuent de tomber? Elle reste vague. "Nous allons continuer jusqu'au Super Tuesday", a-t-elle déclaré fin février. "Je n'ai pas réfléchi plus loin en matière de stratégie."
A la soirée organisée chez M. Trump en Floride, la victoire de ce dernier ne faisait aucun doute. Dans la salle de bal de Mar-a-Lago, sous les immenses lustres et les ornements dorés, beaucoup d'invités arboraient fièrement leurs casquettes rouges estampillées "Make America Great Again".
"Je m'attends à ce que Nikki Haley abandonne", dit Kenny Nail, chef d'une antenne locale du Parti républicain. "Le président Trump sera le dernier à rester debout dans la primaire républicaine", affirme-t-il.
Les primaires peuvent en théorie s'étirer jusqu'à l'été. Mais l'équipe Trump prévoit une victoire "le 19 mars" au plus tard, après des scrutins notamment en Géorgie et en Floride.
Biden face aux Américains jeudi
Donald Trump veut pouvoir se concentrer dès que possible sur son duel avec le président Biden, avant d'être aspiré par ses ennuis judiciaires. Son premier procès pénal débute le 25 mars, à New York. Joe Biden est quant à lui sur un boulevard pour être candidat à sa réélection.
Les candidatures de deux démocrates lancés à sa poursuite, l'élu du Minnesota Dean Phillips et l'autrice à succès Marianne Williamson, n'ont jamais vraiment suscité d'enthousiasme, malgré les critiques récurrentes sur l'âge du président ou son soutien à Israël. Ce "Super Tuesday" relève donc tout au plus de la formalité pour Joe Biden.
Mais le dirigeant défendra son bilan et déroulera sa vision pour l'Amérique jeudi lors d'un grand discours de politique générale au Congrès, le traditionnel "State of the Union". A la peine dans les sondages, le président sortant "doit utiliser cette dernière occasion de s'adresser à des millions d'Américains pour présenter le contraste entre sa vision et ce que sera la vie sous Donald Trump", affirme la politologue Wendy Schiller.
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