Comme l'avait pronostiqué Donald Trump, les Patriots ont pris le dessus sur les Falcons, mais ils sont revenus de très loin, puisqu'ils ont compté jusqu'à 25 points de retard.
Le président américain n'était pas à Houston et a suivi, comme plus de 100 millions de ses compatriotes, la rencontre devant sa télévision, mais il était présent dans l'esprit de bien des supporteurs, téléspectateurs et même annonceurs après ses premières semaines à la Maison Blanche qui ont créé de vives tensions dans le pays.
Sur le terrain, devant les 70.000 spectateurs du NRG Stadium, les Patriots, l'équipe que beaucoup d'Américains aiment détester, notamment parce que son propriétaire, son entraîneur et sa star Tom Brady sont des proches de M. Trump, ont été surpris par l'agressivité de la défense d'Atlanta.
Brady qui a remporté à 39 ans un cinquième titre suprême, du jamais-vu pour un quarterback, a d'abord souffert, comme rarement dans sa carrière.
Après une première période où les deux équipes sont restées dos à dos sans marquer le moindre point, les Patriots ont bu la tasse dans la 2e période en concédant trois touchdowns.
Egalisation à une minute de la fin
Comble de l'humiliation, alors qu'il pouvait offrir à son équipe ses premiers points, Brady, considéré par beaucoup comme le meilleur joueur de l'histoire, a vu une de ses passes interceptée par Robert Alford.
Il a tenté, en vain, de plaquer le joueur d'Atlanta qui s'est envolé vers l'en-but et les Patriots ont rallié les vestiaires avec 18 points de retard (21-3).
Ils ont débuté la troisième période de la pire des façons en concédant un quatrième touchdown pour accuser 25 points de retard (28-3).
Malgré la tâche monumentale devant eux -- le plus grand déficit gommé dans l'histoire du Super Bowl était de dix points-- les Patriots ne se sont pas découragés et sont revenus dans la rencontre en marquant un touchdown en fin de 3e période, sans le transformer (28-9).
Dans la dernière période, Brady a retrouvé sa redoutable efficacité et a distillé trois passes de touchdown, la dernière à moins d'une minute de la fin du temps réglementaire (28-26).
Les Patriots ont arraché l'égalisation avec une risquée transformation à la main, synonyme de deux points (28-28) envoyant pour la première fois dans l'histoire du Super Bowl deux équipes en prolongation.
New England a rapidement concrétisé sa domination pour marquer le touchdown de la victoire après seulement quatre minutes de jeu en prolongation par James White.
Le message politique d'Airbnb
"On n'a jamais baissé les bras et toujours cru en nous, cette équipe est incroyable", a insisté Brady, élu meilleur joueur de la rencontre.
Avant le coup d'envoi, M. Trump avait pronostiqué la victoire de New England dans un entretien diffusé par la chaîne de télévision Fox: "Tom (Brady, NDLR) est un +winner+", avait-il rappelé.
Plusieurs marques, la plateforme de réservation d'hébergement Airbnb en tête, ont utilisé les nombreuses coupures publicitaires durant les quatre heures du Super Bowl pour envoyer des messages à caractère politique.
"Nous pensons que qui que vous soyez, d'où que vous soyez, qui que vous aimiez, ou en qui que vous croyiez, nous avons tous notre place, plus vous acceptez, plus le monde est beau", a ainsi martelé Airbnb, dans un spot montrant des visages de multiples origines ethniques, en réaction au décret migratoire pris il y a dix jours par M. Trump.
Enfin, durant le traditionnel spectacle du Super Bowl, organisé à la mi-temps de la rencontre et considéré comme le spectacle le plus suivi au monde, la diva de la pop Lady Gaga a appelé à la tolérance et à l'inclusion, avec son choix de chansons, des très patriotiques "God Bless America" et "This Land is Your Land" à ses succès "Born This Way" et "Just Dance".
Avec AFP