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Sur les traces de la mystérieuse "Joconde africaine" au Nigeria


Le portrait de la princesse Ife Adetutu Ademiluyi à Londres, le 7 février 2018.
Le portrait de la princesse Ife Adetutu Ademiluyi à Londres, le 7 février 2018.

Elle est décrite comme "la Joconde africaine". Elle, c'est la princesse yorouba qui a inspiré une série de trois peintures à l'artiste considéré comme le père du modernisme nigérian, et dont un portrait depuis longtemps disparu vient de refaire surface.

Mais comme dans le cas du célèbre tableau de Léonard de Vinci, la femme du portrait peint par Ben Enwonwu reste à bien des égards un mystère - même pour le fils de l'artiste et la famille de la fameuse "Tutu".

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L'une des oeuvres, découverte par hasard dans un appartement du nord de Londres et estimée à 250.000 £ (282.000 euros), sera vendue mercredi par la maison d'enchères Bonhams dans la capitale britannique.

Ben Enwonwu était professeur de beaux-arts à l'université d'Ile-Ife, berceau de l'ethnie yorouba, dans le sud-ouest du Nigeria, lorsqu'il rencontra Adetutu Ademiluyi en 1973 et réalisa son portrait.

Cette représentation d'une princesse yorouba par un artiste igbo, reproduite sur une affiche populaire accrochée dans de nombreuses maisons nigérianes, est devenue un symbole de la réconciliation nationale.

Quatre ans plus tôt, une terrible guerre civile avait pris fin entre les indépendantistes igbo revendiquant le création d'une République du Biafra, dans le sud-est du pays, et les forces fédérales. Tutu réconciliait le Sud du Nigeria.

Avec AFP

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