Les forces de sécurité syriennes ont ouvert le feu sur des manifestants dans plusieurs parties du pays, tuant au moins huit personnes.
Des activistes disent que ces manifestants anti-gouvernementaux ont été tués vendredi dans la banlieue de Damas, la région centrale de Homs et de la province méridionale de Déraa.
L’Agence France Presse, citant le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, rapporte que les manifestations ont fait dix morts, dont sept dans la localité de Dael dans la région de Déraa (sud), un à Saqba dans la région de Damas, un autre dans la capitale et un dixième à Andane dans la région d'Alep (nord). Il y aurait aussi une quarantaine de blessés, apprend-t-on de même source.
Les médias d'Etat, toutefois, soutiennent qu’aucune manifestation n’a eu lieu à Déraa où une personne, disent-ils, aurait été tuée et sept autres blessées durant un affrontement entre bandes armées.
Damas rejette la responsabilité de la majorité des actes de violence qui ont ensanglanté la Syrie depuis sept mois sur des tueurs ou des groupes «terroristes».
Aux Nations-Unies, des responsables des droits humains ont annoncé vendredi que le bilan de ces sept mois de contestation contre le président Bashar el-Assad, a déjà dépassé 3 000 morts. Alors que la pression internationale s’intensifie, les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe pourraient tenir une réunion d'urgence dimanche pour discuter de la situation en Syrie.
