Trois civils, dont un garçon, ont péri dans la ville de Kafranbel et sept autres, dont une fillette, à Tal Hawach, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.
La province d'Idleb est dominée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda), une organisation djihadiste qui a renforcé en début d'année son emprise sur ce territoire face à des rebelles affaiblis.
Le groupe Etat islamique (EI) dispose également de cellules dormantes dans cette région.
Depuis septembre 2018, cette province fait l'objet d'un accord négocié par Moscou et Ankara, qui parraine certains groupes rebelles, prévoyant la mise en place d'une "zone démilitarisée" séparant les secteurs djihadistes et insurgés des zones gouvernementales attenantes.
Cet accord a permis à la province d'éviter une offensive d'envergure de l'armée syrienne mais le régime a continué d'y mener des frappes, devenues plus régulières depuis février.
Des pourparlers de paix sur le conflit syrien réunissant Russie, Iran et Turquie se sont achevés vendredi au Kazakhstan sans progrès notables.
Les trois pays ont exprimé leur inquiétude face au renforcement de l'influence de HTS dans la région d'Idleb, dans un communiqué conjoint.
Ils ont souligné leur "détermination à poursuivre la coopération pour enfin éliminer" HTS et l'EI.
Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations pro démocratie par le régime, le conflit en Syrie a fait plus de 370.000 morts et déplacé plus de dix millions de personnes.