Quinze civils, dont six enfants, ont été tués et une quarantaine blessés par un missile sol-sol tiré par les forces du régime et qui a touché un camp de déplacés informel près du village de Qah, dans le nord de la province d'Idleb, à proximité de la frontière avec la Turquie, selon l'OSDH.
Un correspondant de l'AFP a pu voir des secouristes éteindre des incendies, provoqués par le bombardement sur les tentes en plein coeur du camp.
Par ailleurs, les "avions militaires russes" ont visé la ville de Maaret al-Noomane, dans le sud d'Idleb, selon l'OSDH, qui a fait état de "six civils tués dont quatre enfants". Il y a des blessés qui se trouvent pour certains "dans un état critique" et le bilan pourrait être revu à la hausse, d'après le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.
Un photographe collaborant avec l'AFP a pu voir un secouriste sortir des décombres le corps sans vie et blanc de poussière d'une fillette, déposée dans une ambulance.
La région d'Idleb est dominée par les jihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.
Elle échappe toujours dans sa vaste majorité au régime syrien, tout comme des secteurs adjacents des provinces d'Alep, de Hama et de Lattaquié.
Ces zones abritent aussi plusieurs autres groupuscules jihadistes ainsi que des rebelles affaiblis.
L'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, détermine les auteurs des raids à partir du type d'avion utilisé, du lieu de la frappe, des plans de vol et des munitions utilisées.
Entre fin avril et fin août, Idleb et ses environs ont été pilonnés sans interruption par l'armée syrienne, appuyée par l'aviation russe. Près d'un millier de civils ont péri durant cette période, selon l'OSDH, tandis que plus de 400.000 personnes ont été déplacées, d'après l'ONU.
Une trêve a été annoncée fin août par Moscou, mais l'OSDH fait depuis état de bombardements sporadiques, qui ont tué des dizaines de civils.
Le 22 octobre, Bachar al-Assad a effectué sa première visite dans la province depuis le début de la guerre en 2011, affirmant que la bataille d'Idleb était la clé pour y mettre fin.
Le conflit syrien a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés depuis 2011.