Les bombardements ont également fait environ 30 blessés, dont certains dans un état grave, dans cette région qui échappe au régime et qui a fait l'objet d'un cessez-le feu fin août, fragilisé par de réguliers bombardements et affrontements depuis des semaines, a ajouté l'ONG.
Parmi les 23 civils tués, sept membres d'une même famille dont un enfant ont péri dans le village de Talmanas, et une femme et les trois filles d'un secouriste des "Casques blancs" ont trouvé la mort dans le village de Badama, a précisé l'OSDH.
Sur son compte Twitter, l'organisation des "Casques blancs" qui regroupe des secouristes opérant en zones rebelles, a publié une vidéo du volontaire retirant les corps sans vie des membres de sa famille.
La province d'Idleb est dominée par les jihadistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.
Cette région et des secteurs adjacents des provinces d'Alep, de Hama et de Lattaquié, abritent aussi plusieurs autres groupuscules jihadistes et des rebelles.
Dans le village de Maasaran, où six civils ont péri selon l'OSDH, les bombardements ont visé un marché, endommageant les devantures de plusieurs commerces de vêtements et de légumes, a constaté un correspondant de l'AFP.
Devant l'un des magasins, le sol est recouvert de taches de sang. Des vêtements, échappés de la boutique à la vitrine détruite, sont par terre.
"Ceci est l'oeuvre du régime", a lancé l'un des habitants.
Entre fin avril et fin août, la province d'Idleb a été pilonnée sans répit par l'armée syrienne, appuyée par l'aviation russe. L'offensive a tué près d'un millier de civils selon l'OSDH, et déplacé plus de 400.000 personnes d'après l'ONU.
En dépit de la trêve, les bombardements et combats au sol, d'abord sporadiques, se sont intensifiés, tuant plus de 250 civils depuis fin août en plus de centaines de combattants des deux camps, selon l'OSDH.
En octobre, le président syrien Bachar al-Assad a effectué sa première visite dans la province depuis le début de la guerre en 2011, affirmant que la bataille d'Idleb était la clé pour y mettre fin.
Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie par le régime de Damas, a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés.