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La population et le personnel médical d'Alep sont "à l'agonie" selon une ONG


Les derniers médecins, infirmiers et techniciens des hôpitaux d'Alep ont lancé un appel à la communauté internationale pour faire cesser les bombardements du régime syrien, témoignant dans de courtes vidéos de leur épuisement et de leur désespoir.

"Nous travaillons jusqu'à 36 ou 48 heures en continu, jusqu'à l'épuisement, nous n'avons plus de forces", déclare Ahmed Al-Halabi, infirmier dans l'un des hôpitaux de fortune de la partie orientale d'Alep, dans une vidéo réalisée par l'Union des organisations de secours et de soins médicaux (UOSSM), une ONG rassemblant des médecins de la diaspora syrienne et opérant dans les zones rebelles.

Les quartiers rebelles d'Alep sont totalement assiégés depuis le 17 juillet par les forces du président Bachar al-Assad et aucune aide internationale n'a pu entrer dans ces secteurs depuis le 7 juillet. Ils ont été régulièrement bombardés ces dernier jours par le régime et son allié russe, et des dizaines de civils ont été tués. Le week-end dernier, quatre hôpitaux et une banque de sang ont été bombardés.

"Alep est au-delà de la catastrophe humanitaire. Le régime veut anéantir la vie dans les zones assiégées", raconte Qussai al Halabi, un technicien en radiologie, en décrivant la pénurie de matériel et de personnel médical, le manque de carburant, et les pénuries alimentaires.

"Les bombardements visent exclusivement les civils", déclare pour sa part Bakry Maaz, chirurgien orthopédique qui décrit les vagues de blessés arrivant dans les hôpitaux - "parfois un quartier entier" - et les personnels enchaînant les opérations, jusqu'à douze d'affilée, dans un épuisement total.

"La communauté internationale doit faire pression pour que cessent ces bombardements et pour que soit ouvert un corridor humanitaire afin d'évacuer les patients les plus graves et de faire entrer l'aide", demande-t-il.

Selon l'UOSSM, 300.000 personnes sont assiégées à Alep et il reste une trentaine de médecins dans cinq hôpitaux encore en service. "La population et le personnel médical sont à l'agonie dans une ville assiégée", selon l'ONG.

Avec AFP

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