"Dieu nous en garde, un massacre pourrait avoir lieu si une pluie de missiles s'y abattait", a déclaré M. Erdogan à des journalistes à bord de l'avion le ramenant d'une visite au Kirghizstan.
"Trois millions et demi de personnes vivent là-bas et c'est vers la Turquie que ces gens fuiraient en cas de désastre", a ajouté le président turc, dont le pays accueille déjà plus de trois millions de réfugiés syriens.
Dernière région syrienne échappant au contrôle des forces gouvernementales, Idleb, frontalière de la Turquie, est dominée à 60% par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, formé de membres de l'ex-branche d'Al-Qaïda) et compte également une multitude de groupes rebelles.
Le Kremlin, fervent soutien de Damas, a annoncé mardi que l'armée syrienne "s'apprête à régler" le problème du "terrorisme" dans cette province, en dépit des mises en garde de la Turquie, des Etats-Unis et de l'Europe.
M. Erdogan et ses homologues russe, Vladimir Poutine, et iranien, Hassan Rohani doivent s'entretenir vendredi de la situation en Syrie lors d'un sommet en Iran. Les trois pays sont les garants du processus d'Astana, visant à trouver un règlement politique en Syrie.
Bien que Moscou et Téhéran soutiennent le régime syrien alors qu'Ankara appuie les rebelles qui cherchent à le renverser, les trois pays coopèrent étroitement depuis plusieurs mois.
"Grâce à Dieu nous allons pouvoir empêcher une action extrême du régime (à Idleb) en obtenant des résultats positifs lors du sommet de Téhéran", a encore assuré M. Erdogan.
Avec AFP