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L'armée russe a cessé le 1er mai de bombarder les zones de désescalade en Syrie


Un soldat russe monte la garde devant un bombardier Su-34 stationné à la base aérienne russe de Hemeimeem en Syrie. 20 janvier 2016.
(AP Photo/Vladimir Isachenkov)
Un soldat russe monte la garde devant un bombardier Su-34 stationné à la base aérienne russe de Hemeimeem en Syrie. 20 janvier 2016. (AP Photo/Vladimir Isachenkov)

L'armée russe a annoncé vendredi avoir totalement cessé ses bombardements depuis le 1er mai au sein des futures "zones de désescalades" qui doivent être instaurées d'ici début juin dans plusieurs régions de Syrie.

"Depuis le 1er mai à minuit, l'aviation de l'armée russe a cessé d'opérer dans les zones de désescalade définies par le mémorandum" signé jeudi par la Russie, l'Iran et la Turquie à Astana, a précisé lors d'une conférence de presse le général Sergueï Roudskoï de l'état-major russe.

Interrogé par l'AFP, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a confirmé que "depuis le début du mois de mai, aucune frappe de la part des avions russes n'a été observée".

La Russie et l'Iran, alliés de Bachar al-Assad, et la Turquie, soutien des rebelles, ont adopté jeudi au Kazakhstan un plan russe pour la Syrie en guerre visant à créer quatre zones sécurisées où les combats doivent cesser au profit d'une trêve durable.

Ces zones, qui doivent être délimitées par les trois pays garants d'ici au 4 juin pour une validité de six mois pouvant être éventuellement prolongée, seront doublées de "zones de sécurité" avec postes de contrôle et centres de surveillance tenus conjointement par "les forces des pays garants", et possiblement "d'autres parties".

Le vice-ministre russe de la Défense, Dmitri Fomine, a ainsi indiqué vendredi que l'idée d'une participation de la Jordanie était en discussion et que "d'autres pays" pourraient être impliqués dans le plan.

"Les troupes gouvernementales libérées grâce à la création de ces zones de désescalade seront redirigées pour la poursuite de l'offensive contre l'organisation Etat islamique dans le centre et l'est de la Syrie et pour la libération des zones situées le long de l'Euphrate", a précisé le général Roudskoï.

M. Fomine a en outre salué, dans un rare commentaire approbateur à l'égard de Washington, l'"impact positif" de la position américaine en faveur de la création de ces zones.

Les Etats-Unis avaient salué jeudi avec grande prudence cet accord, disant dans un communiqué "soutenir tout effort qui puisse véritablement réduire la violence en Syrie".

Un haut diplomate russe a néanmoins laissé entendre vendredi que les avions de la coalition internationale menée par les Etats-Unis ne pourraient pas opérer au sein des "zones de désescalade", qui se doubleront de zones d'exclusion aérienne.

Avec AFP.

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