"Nous devons d'urgence assister à la fin des combats, des sièges et des autres violations terribles des droits de l'Homme qui ont marqué cette guerre" en Syrie, a déclaré M. Ban dans un discours prononcé au National Defense College du sultanat d'Oman.
"Les civils, dont des enfants et des femmes, sont les premières victimes du conflit" syrien qui a fait plus de 260.000 morts et poussé à l'exode des millions de personnes depuis mars 2011, a-t-il ajouté.
L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a entamé lundi des entretiens séparés avec une délégation de l'opposition syrienne et une délégation du régime de Damas, présentes à Genève, pour tenter de les amener à des pourparlers de paix.
Le secrétaire général de l'ONU a admis que la mission de M. de Mistura "ne sera pas facile, mais nous devons commencer".
"Le chemin pour mettre fin aux conflits pourrait être long et difficile. Mais une diplomatie déterminée peut aider à contenir les crises dans la région", a-t-il ajouté, en évoquant aussi la guerre au Yémen.
Le secrétaire général faisait allusion aux différentes puissances régionales et internationales impliquées dans le processus diplomatique pour un règlement négocié en Syrie.
Il a cité notamment l'Arabie saoudite, qui soutient l'opposition, et réclame le départ du président Bachar al-Assad, et l'Iran qui, avec la Russie, sont les principaux alliés du régime de Damas.
"Je souhaite que l'Iran et l'Arabie saoudite, malgré leur méfiance et leurs difficultés, puissent faire preuve de réalisme, de responsabilité et de compromis dans leurs relations et pour la région", a déclaré M. Ban.
Il a émis l'espoir que l'Iran, libéré des sanctions internationales depuis l'entrée en vigueur en janvier de l'accord nucléaire conclu avec les grandes puissances, "agira d'une manière de plus en plus responsable" au Moyen-Orient où Téhéran et Ryad se livrent des guerres par procuration, notamment en Syrie et au Yémen.
L'Arabie saoudite a rompu le 3 janvier ses relations diplomatiques avec l'Iran à la suite du saccage de son ambassade à Téhéran par des manifestants en colère après l'exécution d'un dignitaire chiite saoudien, Nimr al-Nimr, un virulent opposant au régime de Ryad, condamné à mort pour "terrorisme".
M. Ban, qui s'est entretenu lundi à Mascate avec des responsables omanais dont le ministre des Affaires étrangères Youssef Ben Alawi Ben Abdallah, a loué le rôle de médiation que le sultanat d'Oman joue dans les conflits régionaux, en particulier au Yémen.
AFP