Le cessez-le-feu, en vigueur et dont sont exclus les groupes jihadistes Etat islamique (EI) et Fateh al-Cham, doit être un prélude à des négociations de paix prévues fin janvier au Kazakhstan sous l'égide de Moscou et de Téhéran, parrains du régime, et la Turquie, soutien des rebelles.
Moscou pousse pour que le Conseil entérine dès ce samedi cet accord, mais plusieurs pays membres du Conseil réclament auparavant des éclaircissements et des détails sur plusieurs points, notamment les modalités de surveillance du cessez-le-feu, le rôle de l'ONU et l'accès humanitaire.
La Russie a déjà amendé son texte mais sans convaincre encore ses partenaires, dont beaucoup pourraient alors s'abstenir.
Or il faut au moins neuf voix sur les 15 pays membres, et pas de veto, pour qu'une résolution soit adoptée.
"Cela peut prendre du temps (...) nous ne voulons pas entériner un accord dont nous ne comprenons pas toutes les implications", a expliqué à des journalistes l'ambassadeur néo-zélandais Gerard van Bohemen.
Il a réclamé "davantage de clarté sur ce que contient l'accord et sur la manière dont il s'articule avec le processus onusien" de médiation. L'ONU a elle-même convoqué des négociations entre pouvoir syrien et opposition en février à Genève.
Par exemple, a précisé l'ambassadeur, l'accord exclut du cessez-le-feu les "zones d'opérations contre des terroristes". "Est-ce que cela signifie l'ensemble d'Idleb ?", où les rebelles chassés des quartiers Est d'Alep ont trouvé refuge. "Cela nous inquièterait", a-t-il ajouté.
La deuxième mouture du texte russe, que l'AFP a consultée, "entérine les documents mis au point avec la médiation de la Russie et de la Turquie le 29 décembre".
Il est "important", ajoute ce texte, que ces documents "soient mis en oeuvre de manière pleine et immédiate" demandant "à toutes les parties de s'aligner sur ces documents et de soutenir leur application".
Par rapport au premier projet, il ajoute une référence à l'ONU en précisant que les pourparlers d'Astana "sont une partie importante du processus politique mené par les Syriens et facilité par les Nations unies".
Il est aussi fait référence brièvement dans le texte à la nécessité d'un "accès humanitaire rapide, sûr et sans entraves".
Avec AFP