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L'opposition syrienne appelle Trump à jouer un "rôle constructif"


A droite Nasr al-Hariri, le chef des négociateurs de l'opposition syrienne à Genève, le 24 février 2017.
A droite Nasr al-Hariri, le chef des négociateurs de l'opposition syrienne à Genève, le 24 février 2017.

Le chef des négociateurs de l'opposition syrienne à Genève, Nasr al-Hariri, a appelé le président américain Donald Trump à jouer un "rôle constructif" dans la recherche d'une solution politique au conflit, et à corriger "les erreurs catastrophiques" de l'administration Obama.

"Le peuple syrien attend désormais que la nouvelle administration américaine joue un rôle constructif", a déclaré M. Hariri lors d'un entretien avec des journalistes mercredi soir.

"Nous payons le prix des erreurs catastrophiques d'Obama, qui a menti au peuple syrien, qui n'a jamais tenu ses promesses, qui a dressé des lignes rouges et les a effacées...", a accusé le responsable de l'opposition.

"Je pense qu'il est temps pour le président Trump de penser à adopter une réelle stratégie pour un processus politique" afin de régler le conflit syrien, a-t-il poursuivi.

"Nous avons des intérêts communs, la lutte contre le terrorisme et l'endiguement de l'influence iranienne" en Syrie. "Nous voulons dire à l'administration américaine que nous sommes ceux qui travaillent pour la paix et la sécurité en Syrie. Nous sommes le vrai partenaire dans la lutte contre le terrorisme sur le terrain", a insisté M. Hariri.

Les Etats-Unis font de la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique la priorité de leur politique au Moyen-Orient, mais n'ont pas encore indiqué quel rôle ils entendaient jouer dans la recherche d'une solution politique au conflit qui a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés depuis 2011.

Des pourparlers sur la Syrie sous l'égide de l'ONU ont repris depuis une semaine à Genève, mais sans avancée, les délégations du régime et de l'opposition ne s'étant pas parlé directement, et les points à l'ordre du jour étant encore sujet de débat.

L'opposition souhaite aborder les questions relatives à la transition politique, alors que le régime veut prioritairement parler de la lutte contre le terrorisme.

"Nous ne craignons pas de de parler du terrorisme, mais alors il faut parler des barils d'explosifs, des gaz toxiques et de l'exécution de 13.000 personnes dans une prison", a lancé M. Hariri, en référence aux atrocités reprochées au régime de Damas par des ONG et l'opposition syrienne.

"Nous espérons terminer ce round de négociations avec un agenda clair pour commencer les négociations directes la prochaine fois", a ajouté M. Hariri, selon qui la session de pourparlers ouverte le 23 février devrait s'achever vendredi.

Avec AFP

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