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Trois morts dans des tirs de missiles israéliens contre des cibles iraniennes en Syrie


Montage de photos avec des images fournies par l’armée israélienne montre une vue aérienne d’un réacteur nucléaire syrien présumé lors du bombardement de 2007.
Montage de photos avec des images fournies par l’armée israélienne montre une vue aérienne d’un réacteur nucléaire syrien présumé lors du bombardement de 2007.

Des avions militaires israéliens ont tiré des missiles mardi contre des "positions militaires iraniennes" dans l'ouest de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) faisant état de trois militaires syriens tués.

Bête noire d'Israël, l'Iran aide son allié, le régime syrien de Bachar al-Assad, dans sa guerre contre les rebelles et les djihadistes en Syrie, pays voisin de l'Etat hébreu.

Ces derniers mois, Israël a multiplié les frappes contre l'armée syrienne mais aussi contre des positions iraniennes en Syrie, l'Etat hébreu martelant qu'il ne permettra pas à l'Iran de se servir de la Syrie comme tête de pont contre lui.

Selon l'OSDH, les missiles israéliens ont visé la région de Banias, dans la province de Tartous, ainsi que le secteur de Wadi al-Ouyoun, dans l'extrême ouest de la province voisine de Hama.

A Wadi al-Ouyoun, trois militaires ont été tués, des Syriens, et 23 blessés, 14 Syriens et neuf Iraniens, selon l'OSDH.

A Damas, l'agence officielle syrienne Sana a affirmé que la défense anti-aérienne syrienne avait "abattu" plusieurs "missiles" tirés par des "avions israéliens", en faisant état d'un "mort et de quatre citoyens blessés".

Mais Sana, citant une source militaire, a affirmé que les missiles israéliens visaient des "positions militaires syriennes" dans les provinces de Tartous et Hama.

En Israël, un porte-parole de l'armée s'est refusé à tout commentaire sur les nouveaux raids.

L'Iran et le Hezbollah libanais pro-iranien, une autre bête noire d'Israël, sont les principaux alliés du régime syrien au côté de la Russie.

Israël a réitéré la semaine dernière ses menaces d'attaques contre des cibles militaires iraniennes en Syrie.

"Les forces israéliennes continueront à mener avec force et détermination des actions contre les tentatives de l'Iran d'implanter ses forces et des systèmes sophistiqués d'armement en Syrie", a affirmé le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Mi-juillet, la Syrie a accusé Israël d'avoir bombardé un site militaire de la province d'Alep (nord). Au moins neuf combattants prorégime, dont trois étrangers, ont péri, selon l'OSDH.

Mardi dans une rare confirmation israélienne des opérations militaires en Syrie, un responsable a affirmé que l'armée israélienne avait mené quelque 200 frappes dans ce pays ces 18 derniers mois, en visant principalement des cibles iraniennes.

Selon ce responsable israélien qui a requis l'anonymat, environ 800 missiles et bombes ont été lancés lors des frappes.

Il a en outre affirmé que l'armée israélienne était "au courant de transferts de missiles de l'Iran vers l'Irak puis vers la Syrie".

Lundi, le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman a affirmé que son pays "fera face à toute menace iranienne, d'où qu'elle vienne. Notre liberté d'action est totale".

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie par le régime, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Avec AFP

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