"Si un accord était trouvé, il serait le résultat de plusieurs étapes notamment celle d'une cessation des hostilités qui pourrait au final mener à une plus grande collaboration entre les Etats-Unis et l'armée russe", a-t-il expliqué lors d'une interview sur BBC Radio 4.
Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé mercredi soir que Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry devaient avoir des pourparlers à Genève jeudi et vendredi mais le département d'Etat n'a pas voulu les confirmer.
Sergueï Lavrov et John Kerry ont travaillé mercredi au cours d'une conversation téléphonique sur "les détails de l'accord sur une coopération russo-américaine dans la lutte contre les groupes terroristes en Syrie, l'extension de l'aide humanitaire et le lancement du processus politique", selon le ministère russe des Affaires étrangères.
M. Carter a rappelé que quand la Russie a annoncé s'engager en Syrie, elle a dit vouloir le faire "pour combattre le terrorisme et essayer de mettre un terme à la guerre civile via une transition politique".
"Ce n'est pas ce qu'elle a fait jusqu'à présent. Elle a attisé la guerre civile et la violence et ne nous a pas aidés à nous rapprocher d'une solution politique qui verrait Bachar al-Assad démissionner et un nouveau gouvernement incluant l'opposition modérée lui succéder", a-t-il fait valoir.
"Au bout du compte, la violence ne peut pas cesser en Syrie avant une transition politique. Les Russes ont un rôle clé pour ça et ils ont dit être venus pour ça. Ils doivent se mettre du bon côté des choses, pas du mauvais", a-t-il poursuivi, répétant que les Etats-Unis veulent que Bachar al-Assad quitte le pouvoir "dès que possible".
Mercredi, lors d'un discours à l'université d'Oxford, le secrétaire américain à la Défense a affirmé que les Etats-Unis "ne cherchaient pas une guerre froide encore moins chaude avec la Russie".
Mais il a mis en garde: "nous allons lutter contre toute tentative de porter atteinte à notre sécurité collective. Et nous n'allons pas ignorer les tentatives d'interférer dans nos processus démocratiques".
Des responsables américains ont accusé la Russie d'être derrière le piratage des emails de la candidate démocrate à la Maison Blanche, Hillary Clinton, même si le président russe Vladimir Poutine a nié toute implication.
Avec AFP