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Sélection du chef de l'OMC: Ngozi Okonjo-Iweala et Amina Mohamed au 2e tour


Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne ministre des finances du Nigeria, participe à un panel lors de la réunion annuelle de la Clinton Global Initiative à New York, le 27 septembre 2015. REUTERS/Lucas Jackson/archives
Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne ministre des finances du Nigeria, participe à un panel lors de la réunion annuelle de la Clinton Global Initiative à New York, le 27 septembre 2015. REUTERS/Lucas Jackson/archives

Deux candidates africaines font partie des cinq candidats qui ont passé le premier tour dans la sélection du prochain directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a-t-on appris vendredi des sources diplomatiques.

En fait, les femmes constituent la majorité des cinq candidatures sélectionnées pour le 2e tour. Il s'agit de Ngozi Okonjo-Iweala, première femme ministre des Finances et chef de la diplomatie nigériane; Amina Mohamed, ministre kényane qui a occupé des fonctions importantes au sein de l'OMC; Yoo Myung-hee, ministre sud-coréenne du Commerce.

Deux hommes restent aussi dans la course: le Britannique Liam Fox, ancien ministre du Commerce extérieur et le Saoudien Mohammed Al-Tuwaijri, ancien pilote de chasse, ministre et banquier.

Aucune femme n'a jusqu'à présent dirigé l'Organisation mondiale du commerce, ni aucun représentant Africain, mais les statuts de l'organisation basée à Genève ne prévoient pas de rotation géographique pour le directeur général.

La ministre Amina Mohamed lors d'une réunion de l'OMC à Nairobi.
La ministre Amina Mohamed lors d'une réunion de l'OMC à Nairobi.

Huit candidats briguaient la succession du Brésilien Roberto Azevedo, qui est parti fin août de l'OMC, un an plus que tôt que prévu, pour raisons familiales, en pleine crise économique mondiale, laissant l'institution en crise.

L'OMC a mené ces derniers jours une première série de consultations -- appelées "confessionnaux" -- avec chacun de ses 164 membres afin d'éliminer les trois candidats les moins bien placés pour recueillir un appui consensuel.

Lors de ces confessionnaux, les pays devaient donner les noms des quatre candidats qu'ils préféraient, lors d'auditions individuelles devant une troïka, composée des présidents de trois organes de l'OMC.

Les trois candidats ayant échoué sont: l'Égyptien Abdel-Hamid Mamdouh, le Mexicain Jesus Seade Kuri, et Tudor Ulianovschi, ancien chef de la diplomatie moldave.

Deux autres rounds prévus

Deux autres séries de consultations suivront ces prochaines semaines au cours desquelles les pays membres de l'OMC devront exprimer leurs préférences sur la liste des cinq candidats restants.

Trois candidats devront se retirer à l'issue du deuxième tour, l'objectif étant d'arriver à deux candidats pour le troisième tour. Tout le processus de sélection devrait être terminé aux alentours du mois de novembre.

D'où qu'il vienne, le prochain chef de l'OMC aura fort à faire dans un contexte de crise économique à cause de la pandémie de Covid-19 mais aussi de crise de confiance dans le multilatéralisme et dans le bien fondé de la libéralisation du commerce mondial, le tout sur fond de guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales, la Chine et les Etats-Unis.

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